The big Lebowski (1998) * * * * * *

Pour célébrer dignement la 50e chronique sur le site cinemaster, on va parler d’un film culte, The big Lebowski ! Il fait partie de cette catégorie de films comme Scarface, Les bronzés font du ski, Le père Noël est une ordure, The thing et tant d’autres, qui n’ont pas eu de succès lors de leur sortie, mais qui ont connu une résurrection avec une (très) brillante carrière lors de leur sortie en vidéo (dépassant les recettes obtenues au cinéma !) et d’avoir enfin la reconnaissance qu’ils méritent, voir de devenir des films cultes.

 

Sam Eliott est le narrateur. Comme toujours, la classe…

The big Lebowski est le 7e film des frères Coen, après l’excellent Fargo (1996). The big Lebowski est un film barré, décalé, hilarant, déjanté, le genre de film clivant, qu’on adore ou qu’on déteste. En ce qui me concerne, je le trouve génial !

 

Attendez-vous à un anti-héros parfait, une ode à la paresse, un fumiste complet, un tir au flanc adepte des joints, du russe blanc (cocktail) et des parties de bowling avec ses potes. Un glandeur de première habillé comme un sac et dont la seule ambition dans la vie, c’est de se la couler douce. Cet homme, c’est Jeff Lebowski, alias le Duc (Dude en vo), magnifiquement interprété par Jeff Bridges.

 

Pour vous donner une idée de la nonchalance et de la flemmardise du Duc, lorsqu’au début du film, il va au supermarché, il s’y rend en peignoir et paie en chèque pour une brique de lait !!! Mais venons-en au pitch.

 

 

A Los Angeles, en 1991, vit un certain Jeff Lebowski, alias le Duc. Sa particularité est d’être probablement l’homme le plus fainéant de tout Los Angeles. Un soir, alors qu’il rentre peinard chez lui, il se fait agresser par 2 voyous qui exigent que sa femme rende l’argent qu’elle a emprunté à Jackie Treerhorn (Ben Gazzara).

 

Pendant qu’un des 2 voyous pisse sur son tapis, voyant l’appartement minable du Duc, ils se rendent compte qu’ils se sont trompé de personne, l’ayant confondu avec un autre Jeff Lebowski.

 

Il raconte se qui s’est passé à ses 2 amis, Walter et Donny pendant une partie de bowling. Walter le pousse à aller voir l’autre, The big Lebowski (David Huddleston), un vieil homme millionnaire, afin d’être dédommagé pour la perte de son tapis. Ce dernier refuse, mais le Duc dit au majordome (Philip Seymour Hoffman) qu’ils se sont arrangés et repart en volant un tapis.

 

Le vrai (et odieux) big Lebowski

C’est bon, le Duc récupère un tapis…

Le Duc tout content de son nouveau tapis

 

Quelques jours plus tard, le majordome rappelle le Duc. Bunny Lebowski (Tara Reid), la femme du Big Lebowski, a été enlevée, et les ravisseurs réclament 1 million de dollars. Ils lui proposent de procéder à l’échange, et le Duc pourra confirmer si les kidnappeurs sont ceux qui l’ont agressé.

 

Il décide de se rendre au lieu pour procéder à l’échange avec Walter, mais ce dernier préfère garder le million et balancer une mallette remplie de linge sale. Ils voudront jouer au plus malin mais, le problème, c’est qu’ils ne le sont pas…

 

On le savait!

Voilà, vous connaissez le premier quart du film, cela ne sert à rien d’en dire plus concernant l’histoire, qui devient vite complètement déjantée et désopilante. L’histoire est à la fois simple et complexe, on ne sait jamais où elle va nous mener à cause des protagonistes, mais tout reste parfaitement compréhensible.

 

Néanmoins, pour apprécier The Big Lebowski, il faut accepter d’enter dans son univers. C’est un film barré, avec son humour décalé, une galerie de personnages loufoques hilarants et attachants, des rêves oniriques et le Duc qui transforme sa paresse en art de vivre, le summum de la coolitude ! Mais si vous entrez dedans, nul doute que vous allez adorer !

 

Si le film est très drôle, c’est avant tout grâce à sa galerie de personnages hauts en couleur. Pas forcément pour leurs répliques (qui peuvent être hilarantes), mais pour leur façon d’être. Et ils sont tous très attachants. On va uniquement se concentrer sur les principaux.

 

Peter Stormare pète la classe en acteur porno nihiliste

Par exemple, vous avez les nihilistes ! Des mecs qui se foutent de tout, qui jouaient auparavant dans un groupe électro, Autobahn (un clin d’œil à Krafwerk).

 

Ils prétendent avoir kidnappé Bunny, et le leader Uli Kunkel (Peter Stormare) avait joué dans un film porno avec elle sous le pseudonyme très distingué de Karl Hungus.

 

Il y a aussi la fille de The Big Lebowski, Maude Lebowski (Julianne Moore), une artiste engagée d’avant-garde qui peint en se lançant nue sur une tyrolienne et en peignant de manière « épileptique ». Elle déclare qu’elle fait des œuvres « vaginales » et qu’elle n’aime pas la nouvelle épouse de son père (Bunny, donc), pour son coté frivole, criblée de dettes et nymphomane.

 

 

Et puis, comment ne pas parler d’un adversaire de bowling de l’équipe du Duc, le fameux Jesus (John Turturro) ! Il faut le voir avec sa saillante tenue mauve moulante, la manière très suggestive qu’il a d’astiquer sa boule (de bowling), voir de la lécher, sa démarche, ses petits pas de danse ou sa façon de parler, tout est hilarant en lui ! Et rend le visionnage du film encore plus indispensable !

 

 

Une citation hilarante du film car, pour celles et ceux qui ne le savent pas, le national socialisme, c’est le parti Nazi. Et c’est Walter qui parle de culture.. alors qu’il est lui-même juif!!!

Enfin, on va parler des 3 personnages principaux. Il s’agit du Duc, Walter et Donny. Walter et Donny sont les partenaires de bowling du Duc. Walter (John Goodman) est le meilleur ami du Duc. Ancien vétéran, il parle sans cesse de la guerre du Viet-Nam et du sabbat, s’étant converti au judaisme.

 

Il est colérique, limite sociopathe, pétant très souvent et facilement les plombs, comme lorsqu’il menace un adversaire de bowling avec un flingue car il a mordu la ligne de quelques centimètres ou massacre une voiture !

Quant à Donny (Steve Buscemi), il ne dit presque rien, mais a soit un temps de retard, soit est à coté de la plaque, et se fait souvent rabrouer par Walter.

 

C’est quoi le problème cette fois?

Enfin, que dire concernant le Duc ? Un glandeur invétéré, qui n’en a rien à foutre, la plupart du temps en peignoir, sans emploi (il n’a travaillé qu’une fois comme roadie de Metallica pendant une tournée) et hormis le bowling, il n’a de l’intérêt que pour le russe blanc (cocktail) et fumer des joints. Ah si, il aime aussi écouter Creedence Clearwater Revival et le chant des baleines !!!

 

Tous les acteurs du film sont au top et le fait qu’ils tournent régulièrement avec les frères Coen n’y est surement pas étranger! Les personnages sont attachants, bien écrits et très bien interprétés. Jeff Bridges est juste exceptionnel en flemmard « rienafout », toujours affalé quand il s’assied et qui est tellement paresseux que, lorsque dans une scène (hilarante) le vent lui envoie des cendres, il ne bouge pas d’un cil et se ramasse tout !

 

 

Pour terminer avec le coté déjanté du film, il ne faut pas oublier les scènes oniriques du Duc. Ambiance LSD garantie, la plupart tournant autour du bowling, comme lorsqu’il passe entre les jambes de danseuses sur un piste de bowling ou recevant ses chaussures par un sosie de Saddam Hussein !

 

 

 

 

 

 

Je le connaissais avant de voir le film

Comme je l’ai dit, le film n’eut pas un gros succès à sa sortie au cinéma, mais a explosé lors de sa sortie en vidéo. Le russe blanc, qui était un cocktail tombé dans l’oubli, ait redevenu populaire (et très bon, au passage). Et The big Lebowski est devenu un film culte. Vraiment culte ! Chaque année, des fans organisent la Lebowski Fest, une convention mélangeant bowling, musique et films, avec en point d’orgue le visionnage de The big Lebowski.

Contre 10$, vous êtes ordonné prêtre

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Certains sont même allés encore plus loin en créant le « dudeisme », une religion parodique s’inspirant du style de vie, de la façon de penser et de la paresse du Duc (Dude en vo, d’où dudeisme).

 

On pourrait croire à une vaste plaisanterie (ce qui est quand même un peu le cas), mais il semblerait que plus de 450’000 personnes en soient membres !!! Précisons que ce n’est pas une secte, et que la seule source de revenus de l’église vient de la vente des produits dérivés du film (T-shirts, livres et autres babioles).

 

le Duc, l’homme, le mythe, la légende…

Vous l’aurez compris, The big Lebowski est un de mes films préférés, facilement dans mon top 20. Certes, son coté décalé et déjanté ne plaira pas à tous, mais pour peu que vous entriez dans son univers, ce film est très drôle, avec une galerie de personnages hauts en couleur attachants et hilarants.

 

On va de surprises en surprises, sans que le rythme baisse et, bien sûr, le Duc, un personnage pour qui la paresse est un art de vivre ! Si vous ne l’avez jamais vu, foncez, je serais très surpris qu’il ne vous plaisent pas (surtout que vous avez lu la chronique jusqu’à la fin ^_^).

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

 

Bande-annonce (vost)

Extrait: discussion sur la rançon et arrivée de Jesus (vf)

 

The big Lebowski

 

Sortie:                       1998

Durée:                       117 minutes

Genre:                       comédie / Top 10

 

Pays:                         USA / Royaume-Uni

 

Réalisation :              Joel Coen

Production :               Ethan Coen

Distribution :              Working Title Films et Polygram Filmed Entertainment

Scénario :                  Joel et Ethan Coen

Musique :                   Carter Burwell

 

Acteurs principaux:    Jeff Bridges (Jeff « le Duc » Lebowski), John Goodman (Walter Sobchak), Julianne Moore (Maude Lebowski), Steve Buscemi (Donny), David Huddleston (The Big Lebowski), Peter Stormare (Uli Kunkel)

 

Budget :                      15’000’000 $

Recettes mondiales:   46’735’469 $

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