L’attaque des fourmis géantes (Dead ant) (2017) – –

On compare cette bouse aux cultes Spinal tap et Tremors??? Carrément! La com doute de rien!

Ca, c’est du titre surpuissant qui vend du rêve, non ? Trêve de plaisanterie, pour un film sorti en 2017, avec 2 acteurs connus (et dont leur carrière marche toujours), je m’attendais à une sorte de parodie de film d’horreur. Un film du même genre que Bienvenue à Zombieland, Shauwn of the dead ou Arac attack. C’est-à-dire un film qui tourne en dérision tous les gimmicks d’un film de série Z, un sous-genre appelé comédie horrifique.

Sonic grave avec le manager et la copine du chanteur. Et les roadies? Y’en a pas…

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Si Tucker et Dale fightent le mal (chroniqué sur le site) réussit haut la main l’exercice en étant hilarant, pour L’attaque des fourmis géantes, on a plutôt affaire à un nanar tendance navet bien moisi du slip.

 

Pourtant, la base du script pouvait laisser espérer quelque chose de pas trop mal.

 

Tout commence par une jeune femme qui se retrouve poursuivie par une fourmi de 10 mètres de long. Bien que court-vêtue, elle trouve le moyen de retirer tous ses vêtements pensant pouvoir courir plus vite… et se fait boulotter nue par la fourmi ! Je me dis, « Ah, c’est bien un truc de série Z, avec une scène de nudité totalement gratuite, une actrice nulle et une réalisation à la ramasse. Ca promet ! » Mais, vu la suite du film, je me demande si c’était volontairement comique ou pas ! Hop, générique !

 

 

 

 

 

 

Malgré les apparences, les 4 membres de Poison étaient hétéros et collectionnaient les groupies!

Sonic Grave, un groupe de glam metal (genre Mötley crüe ou Poison) has-been, ayant connu une petite gloire éphémère dans les 80’s, se rendent au festival de Coachella, afin de redonner du souffle à leur carrière. Autant dire que ce ne sera pas difficile de la faire redécoller, ils circulent dans un pick-up avec une caravane et hormis le groupe, il n’y a que la copine du chanteur et leur manager, même pas un seul roadie !

 

Tiens, 2 fans paumées dans ce trou perdu qui vont aussi au festival! Quelle coïncidence scénaristique!

Bref, ils sillonnent le désert et s’arrêtent chez un amérindien pour acheter du ravitaillement et du peyotl.

 

C’est là que l’indien les met en garde « Faites attention lorsque vous prendrez le peyotl, si vous ne blessez ne serait-ce qu’une mouche, vous serez maudits jusqu’au crépuscule ! ». C’est sur ses bonnes paroles qu’ils repartent.

 

Sean Astin: Pourquoi j’ai accepté de tourner cette merde?

Comme vous vous en doutez, le bassiste du groupe, Art (Sean Astin), ne va pas écouter. Il prend du peyotl en avance et il se fait mordre par une fourmi en allant se balader. Et là, on a droit à une scène d’anthologie, un pétage de plomb hallucinant !

 

Pour se venger, Art va pisser sur la fourmi ! La fourmi lui dit avec une voix suraïgue « Ton manque de respect causera ta perte à toi et tes copains, gné hé hé » !!! Le scénariste a aussi du prendre du peyotl pour pondre un truc pareil ! Mais au moins, la scène fait sourire.

 

Bien sûr, pendant qu’Art se fait attaquer par des fourmis, le groupe ainsi que 2 fans rencontrées chez l’amérindien font la fête, et prennent le peyotl. Danny (Tom Arnold), leur manager, espère qu’avec le peyotl, ils vont enfin trouver de l’inspiration pour des nouvelles chansons. Le lendemain, alors que les fourmis ont réduit Art en charpie, elles s’attaquent cette fois au groupe et aux 2 fans. Tous ne s’en sortiront pas.

 

1h10 du métrage se passe soit au « campement » (1 caravane, 2 tentes et 2 voitures)…

soit dans la caravane. Et c’est tout!

 

Il frappe la fourmi géante avec une guitare! Un des (très) rares bons gags en rapport avec la musique…

Finalement, dans les 10 dernières minutes, le groupe trouve un moyen de s’enfuir et arrive au festival. Les fourmis géantes déboulent et commencent à bouffer tout le monde. Le groupe commence à jouer et, « boum !», les têtes des fourmis explosent ! Ils sauvent tout le monde dans un final pompé sur Mars Attacks !

 

Oui, j’ai raconté toute l’histoire, qui, de toute façon, vole aussi haut que la grande nullité de tout le reste. Le film avait l’ambition d’être une comédie horrifique, drôle, avec d’improbables fourmis géantes et un groupe de glam-rock has-been. Alors pourquoi ce grand ratage avec un humour aux abonnés absents ?

 

La meilleure réplique du film!

Tu prends un groupe has-been pour le coté comique, ok, fais-les parler d’anecdotes ou galères durant leur carrière et si tu n’as pas d’inspiration, lis des bio de groupes des années 80 ! Mais c’était visiblement trop difficile pour les 2 scénaristes du film (oui, ils sont 2!)

 

Franchement, ils auraient pu être plombiers ou fleuristes que ce serait pareil. Si on a bien quelques gags basés sur des musiciens, ils trouvent le moyen de ne pas être drôles (à 2 exceptions). Et pour la bande-son rock, vous en entendez déjà la moitié dans la bande annonce, on a que 4 morceaux, tous réduit à 1-2 minutes, pour un métrage de presque 1h30 !

 

Les mecs, ne mettez pas dans vos CV qu’on a tourné ça, ok?

En fait, si on arrive à sourire, c’est avant tout à cause de la nullité des acteurs. En fait, ce ne sont pas les acteurs qui sont mauvais (il y en a même des bons), c’est juste qu’ils n’en ont absolument rien à foutre, conscients de la bouse qu’ils tournent ! Et ça se voit !

 

On se demande ce que Tom Arnold et surtout Sean Astin sont venu faire dans cette galère. Leur carrière ne s’est pas effondrée et Sean Astin est devenu un doubleur reconnu et tournant principalement des séries, dont l’excellente Stranger things. Alors pourquoi tomber si bas ? Une facture d’impôt en retard à payer ? On rend un service à un pote ? Franchement, le mystère demeure.

 

Allez, on applaudit pour cette magnifique prestation… ou pas!

Pour les dialogues, on a également la très désagréable impression que les 3/4 ont été improvisés sur place, pendant que la scène était tournée. Regardez l’extrait en bas de chronique vers 2 minutes, c’est juste du n’importe quoi, on tente de meubler à partir de rien. Et le problème est déjà présent dans la vo, le doublage français n’étant pas « fautif » pour une fois.

 

Niveau mise en scène, si vous espérez des bonnes idées, passez votre chemin, c’est filmé avec les pieds. Si Sam Raimi réussissait avec Evil dead à faire un excellent film malgré un budget famélique, Ron Carlson expose fièrement son manque de budget et de talent ! On ne le croirait pas, mais c’est son 7e film!!!

 

 

Oui, les fourmis ont une taille à géométrie variable dans le film…

Pendant plus d’une heure, tout le film se passe dans un désert, soit au « campement » autour d’une caravane et 2 voitures, soit dans la caravane ! Le film a du prendre une semaine de tournage à tout casser, avec aucune idée de mise en scène. Bon, soyons sympa, l’étalonnage est réussi!

 

Trop puissant, ça c’est des cgi bien pourris!!!

Enfin, comment ne pas parler des effets spéciaux, qui font peine à voir ? Certes, c’est bien mieux que l’inénarrable Birdermic, mais pour un film réalisé en 2017, dire qu’ils sont dégueulasses, c’est encore gentil.

 

Le film a quand même eu droit à une petite exploitation en salles aux USA… de 2 semaines ! Ca ne devait pas être brillant, on a aucune information sur le budget ou les recettes, et il est très rapidement sorti en video et VOD.

 

Bref, moi qui m’attendait a une sympathique série Z plutôt drôle, c’est raté. Certes, c’est mieux que la majorité des films Asylum et autres SyFy, mais cela reste vraiment mauvais, oscillant entre le nanar et le navet. Oui, malgré une durée de 87 minutes, il arrive à être ennuyeux !

 

Entre un réalisateur incompétent, des effets spéciaux qui font peine à voir, un scénario indigent et des acteurs démotivés qui improvisent leurs répliques, il n’y a que 3-4 gags drôles à sauver. C’est très peu. Si vous voulez voir une comédie horrifique, privilégiez plutôt les films cités en début de chronique…

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

Bande annonce fr

Extraits: maudit par une fourmi, attaque de fourmis et course à poil (fr)

 

L’attaque des fourmis géantes

 

Sortie:                         2017

Durée:                         87 minutes

Genre:                         nanar / film d’horreur soi-disant comique moisi

 

Pays:                           USA

 

Réalisation :                Ron Carlson

Production :                 Mark Hodos, Matt Luber

Distribution :                August Heart

Scénario :                    Hank Braxtan, Ron Carlson

Musique :                     Edwin Wendler

 

Acteurs principaux:      Tom Arnold (Danny), Sean Astin (Art), Leisha Hailey (Stevie), Jake Busey (Merrick), Rhys Coiro (Pager)

 

Budget :                         inconnu

Recettes mondiales:    inconnu

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