Cujo (1983) *

Vous connaissez ce sentiment où, en regardant le programme télé du soir, rien ne vous intéresse ? C’est ce qui est arrivé avec Cujo. J’en avais vaguement entendu parler et je savais que l’histoire était tirée d’un roman de Stephen King, alors je me suis dit « Pourquoi pas » ?

 

L’intro montre un Saint-Bernard en train de poursuivre un lièvre. Ce dernier se cache dans un trou, le Saint-Bernard met la tête dedans et se fait mordre par une chauve-souris qui lui inocule la rage.

 

Puis on bascule sur la famille Trenton. Il y a Vic, publicitaire, Donna, mère au foyer et Tad, leur jeune fils. Alors que la voiture de Vic a un souci et que le mécanicien est débordé, on lui conseille d’aller voir Joe Camber (Ed Lauter), mécanicien également, vivant dans une femme à l’écart.

Cujo est encore tout gentil…

 

C’est là qu’ils croisent Cujo, le Saint-Bernard du début. Un peu effrayés, Brett, le fils Camber, leur dit de ne rien craindre, Cujo étant doux comme un agneau. Mais Donna remarque la vilaine morsure au nez de Cujo.

 

La classe! Vic a une Jaguar XKE, quand Donna a une Ford Pinto…

Puis, c’est le drame. Non seulement la campagne publicitaire de Vic a un gros problème, mais il apprend que Donna a une liaison avec Steve Kemp, son ex-petit ami. Entretemps, alors que Charity et Brett partent une semaine chez la sœur de Charity, la rage s’est manifestée chez Cujo.

 

De la boue, du faux sang et Cujo est transformé en machine à tuer…

Si au début, il ne supportait plus les bruits sourds et faisait des grognements inquiétants, sa rage le transforme en machine à tuer. Il tue sans hésiter Gary (Mills Watson), le voisin (et ami) des Camper et Joe.

 

Alors que Vic doit partir quelques jours pour sauver sa campagne publicitaire, Donna et Tad retournent à la maison des Camber, la voiture de Donna ayant des problèmes. Lorsqu’ils arrivent, Cujo les attaque.

 

La voiture ne démarre plus. Ils sont pris au piège, seuls dans leur voiture, avec une chaleur accablante et sans eau ni nourriture. Et chaque tentative de sortir se heurte à une attaque violente de la part de Cujo…

 

 

Je ne spoilerais pas la suite, mais, il vaut quoi, Cujo ? Malgré un certain succès lors de sa sortie et certaines bonne critiques, ben, en 2019, c’est pas terrible. Dans les bons points, on peut citer la bonne interprétation de Dee Wallace (la mère dans E.T.). Ensuite, le huit-clos dans la deuxième moitié du film comporte des bons moments de suspense. Et enfin, à ce qu’il paraît, c’est une adaptation très fidèle au livre de Stephen King, hormis la fin, qui est différente. Hors, Cujo est considéré comme un des moins bons livre de Stephen King.

 

La vie des Trenton est chiante…surtout pour le spectateur!

Si Stephen King a aprécié le résultat final et loué l’interprétation de Dee Wallace (ça change de Shining, hein Stephen ?), ça ne vole pas bien haut. Un des gros points faibles du film, c’est la réalisation. On se croirait devant un banal téléfilm, avec aucun effort de mise en scène. Et mon dieu, comme ça a mal vieilli !

 

La première partie, qui raconte la vie des Trenton est inintéressante et les seules réactions que cela provoque, ce sont des bâillements pendant 45 minutes. La seconde partie, le huit-clos dans la voiture, est un peu plus intéressante, avec quelques moments de suspense, mais de manière globale, le film manque de rythme avec des longueurs, alors que le film ne fait que 1h31 !

 

Je préfère largement ça…

… a un truc de ce genre…

Quant à Cujo, j’ai apprécié qu’on utilise de vrais chiens et qu’on ne fasse que les salir, leur mettre du faux sang et amplifier les grognements, on évite ainsi la transformation en monstre ridicule. Lewis Teague tente de masquer la placidité des Saint-Bernard avec un montage rapide et serré lors des scènes d’agression, mais cela ne marche pas toujours. Lors du premier meurtre, le chien remue la queue et on a plus l’impression d’un gros câlin entre l’acteur et le chien que d’un égorgement brutal.

 

Petite anecdote, Christopher Stone, qui joue l’amant de Donna dans Cujo, était le mari de Dee Wallace jusqu’à sa mort en 1995…

Bon, un mot sur le doublage. Il est mauvais. Parfois, la synchronisation est aussi mauvaise que certaines pubs suisses, avec un total manque d’enthousiasme. Regardez le match de tennis entre Vic et Steve, c’est sidérant. Mais le pire, c’est la voix de Danny Pintauro (qui jouera ensuite dans la série Madame est servie). On remarque assez vite que c’est un adulte qui double Tag et ses hurlements deviennent vite fatiguants.

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Ensuite, c’est sensé être un film d’horreur. J’ai bien dit sensé, car à aucun moment je n’ai eu peur. Oui, quelques scènes ont du suspense, mais pas le moindre sursaut de tout le film, y compris la personne qui regardait avec moi et qui craint les gros chiens. Si le film avait été gore, ça aurait encore pu passer. Mais le seul sang du film, c’est sur la gueule de Cujo.

 

En définitive, je ne vous conseille pas Cujo. Malgré la prestation de Dee Wallace, quelques scènes avec du suspense et une fidélité au roman (sauf la fin), on a l’impression de voir un téléfilm des années 80, manquant de rythme, ennuyeux et qui ne fait absolument pas peur ! Un comble pour un film dont l’histoire se veut angoissante!

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

 

Bande annonce (vo) (plus terrifiante que le film…)

Extrait: Cujo poursuit le lièvre et se fait mordre…

 

Cujo

 

Sortie:                             1983

Durée:                             91 minutes

Genre:                             horreur

 

Pays:                               USA

 

Réalisation :                    Lewis Teague

Production :                     Daniel H. Blatt et Robert Singer

Distribution :                    Warner Bros

Scénario :                        Don Carlos Dunaway et Lauren Currier, d’après le roman Cujo de Stephen King

Musique :                         Charles Bernstein

 

Acteurs principaux:          Dee Wallace (Donna Trenton), Danny Pintauro (Tad Trenton), Daniel Hugh Kelly (Vic Trenton), Ed Lauter (Joe Camber), Christopher Stone (Steve Kemp)

 

Budget :                           8’000’000 $

Recettes mondiales:      21’200’000 $ (USA uniquement)

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