Stephen King est probablement l’un des auteurs qui a eu le plus d’adaptations au cinéma (ou à la télévision) de ses livres. Ces films sont de qualité inégale, on a de tout : des très bons (Les évadés, Carrie au bal du diable, Christine), les biens puants (La tour sombre, Dreamcatcher, Les démons du maïs), d’autres moyens ou mitigés (comme Shining, car Stanley Kubrick a pris de grandes libertés par rapport au livre). Dans le cas de Misery, pas de soucis, le film est très bon et fait partie des meilleurs adaptations des romans de King.
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Le film débute avec Paul Sheldon (James Caan) discutant avec son agente (Lauren Bacall). Ils s’apprêtent à mettre en vente le dernier tome de Misery, l’héroïne d’une série de romans qui lui ont assuré reconnaissance, succès et fortune, mais qu’il a décidé de faire mourir. En effet, il a envie de passer à autre chose, et s’apprête à mettre la touche finale à son nouveau roman.
Tu aurais mieux fait de rester un jour de plus…
Très superstitieux depuis la parution de son premier livre auquel il ne croyait pas, il a une sorte de rituel à chaque fois qu’il termine un livre : se rendre dans un chalet perdu du Colorado avec une vieille Ford Mustang, finir d’écrire le livre et fumer une cigarette en ouvrant une bouteille de champagne. Si je parle de cela, c’est que cela aura une incidence par la suite.
Bref, il décide de regagner New York, mais un blizzard se lève, la visibilité devient nulle et il finit par avoir un accident. Gravement blessé et inconscient, il est secouru par Annie Wilkes (Kathy Bates), une infirmière retraitée vivant dans une maison isolée, qui ramène Paul chez elle, pendant que sa Mustang se recouvre de neige…
Paul reprend ses esprits dans une chambre, les jambes avec des nombreuses fractures et une épaule disloquée. Annie est une grande admiratrice de Paul Sheldon, elle adore Misery, et est aux petits soins pour lui. Le blizzard souffle toujours à l’extérieur, et en attendant, il ne peut pas se rendre à l’hôpital…
Vu qu’Annie s’occupe très bien de lui, il accepte de lui laisser lire son tout nouveau roman. Malheureusement, elle trouve le langage très grossier. Annie, jusque là aimable et attentionnée, va dévoiler sa vraie nature en s’emportant, devenant même violente.
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Mais ce n’est rien avec ce qui attend Paul. Le jour de la sortie du nouveau Misery, Annie fonce acheter le livre, et lorsqu’elle découvre que son héroïne préférée meure, elle explose et le brutalise. Dès lors, elle va devenir de plus en plus tyrannique avec Paul, le forçant à brûler son nouveau livre (connaissant les habitudes de Paul, elle sait que c’est le seul exemplaire), et lui avoue que personne ne sait qu’il est là. Et elle lui lance un glacial « Si je meurs, tu meurs ! ».
Les emmerdes pour le pauvre Paul commencent…
Des mois de travail partis en fumée…
Dès lors, elle va forcer Paul à écrire un nouveau Misery, en trouvant une manière astucieuse de faire revivre son héroïne, là ou le précédent roman s’était arrêté. Dès lors, Paul va tout faire pour s’échapper de sa tortionnaire qui lui fait vivre un calvaire.
Ecris ton chef d’oeuvre ou meurs!
Se pensant sauvé le jour où il arrive à sortir de la chambre pour appeler la police, il se rend compte que le téléphone est factice. Bref, comment s’en sortir, les jambes démolies, séquestré, tyrannisé et isolé dans une maison loin de tout ?
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Je n’en ai pas parlé jusqu’à maintenant, mais bien entendu, la disparition de Paul Sheldon sera signalée. La fonte de la neige découvrira la Mustang jusque là recouverte, et un certain Buster mènera l’enquête. Buster est le shérif du comté, mais également guide et 2-3 autres activités. Il a la soixantaine et bien qu’il ne paie pas de mine, il s’avère bien plus futé qu’on pourrait le croire. Il remarquera tout d’abord que Paul Sheldon n’est pas sorti seul de sa voiture et petit à petit, progressera dans son enquête.
Je ne vais pas gâcher la suite de l’histoire et j’ai volontairement omis de dire certaines choses, histoire de vous laisser la surprise si vous n’avez pas vu le film. L’histoire est très bien menée, haletante et prenante.
L’ambiance est également très réussie, inquiétante, oppressante, claustrophobe. Et puis, comment ne pas ressentir de l’empathie pour le pauvre Paul Sheldon, dont on espère sincèrement qu’il va réussir à s’en sortir pris au piège de cette tortionnaire sadique.
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Au niveau du casting, pour que le film soit réussi, il fallait 2 excellents acteurs pour interpréter Paul Sheldon et Annie Wilkes. C’est absolument le cas. James Caan trouve un de ses meilleurs rôles, on ressent bien la détresse de son personnage, toutes les maltraitances physiques et morales qu’il subit (dont une mémorable qui fait froid dans le dos et dont on a mal pour lui) et qui fait qu’on s’attache à lui.
Mais alors, que dire de Kathy Bates ? Elle est juste phénoménale dans ce rôle, qui passe de la gentille infirmière dévouée et touchante à une psychopathe cruelle et capable d’être d’une violence inouïe ! Elle fout réellement la trouille, ceux qui ne connaissent Kathy Bates que par son rôle de la gentille Molly Brown dans Titanic vont être comme 2 ronds de flan ! Il va sans dire qu’une grande partie de la réussite et du succès du film tient à son interprétation, et son Oscar de la meilleure actrice fut amplement mérité.
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Pour finir, un excellent film hautement recommandé, avec une bonne histoire, du suspense, un climat oppressant, captivant du début à la fin. A voir ne serais-ce que pour l’interprétation incroyable de Kathy Bates, et une des meilleurs adaptations de Stephen King.
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Hidalgo
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Extraits vidéo:
Bande-annonce (en vo, pas trouvé en français alors que c’est un film connu)
Début du film (en vo, mais très peu de dialogues)
Misery
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Sortie: 1990
Durée: 107 minutes
Genre: Thriller
Pays: USA
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Réalisation : Rob Reiner
Production : Rob Reiner et Andrew Scheinman
Distribution : Castle Rock Entertainment
Scénario : William Goldman, d’après le livre Lost Moon de James Lovell et Jeffrey Kluger
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Acteurs principaux: James Caan (Paul Sheldon), Kathy Bates (Annie Wilkes), Lauren Bacall (Marcia Sindell), Richard Farnsworth (Buster)
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Budget : 20 000 000 $
Recettes: 61 millions de dollars (USA uniquement)
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Récompenses:
– Oscar 1991 de la meilleure actrice pour Kathy Bates
– Golden Globe de la meilleure actrice pour Kathy Bates
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Il fut également nominé dans 5 catégories aux Saturn awards de 1992 comme :
– Meilleur film d’horreur (hem…plus thriller, voir thriller psychologique qu’horreur, non ?)
– Meilleur acteur
– Meilleure actrice
– Meilleure scénario
– Meilleurs second rôle féminin (mouais… avec seulement 3 scènes pour Lauren Bacall)