Qui n’a jamais entendu parler de Dragon Ball ? Un des mangas les plus célèbres au monde, qui fit les beaux jours du Club Dorothée et qui est encore régulièrement diffusé, notamment sur la chaîne Mangas. Après One Piece (480 millions), c’est le deuxième manga le plus vendu de l’histoire (335 millions).
Les 42 volumes du manga d’Akira Toriyama ont été adaptés dans 2 séries animées, Dragon Ball (1986-1989) et Dragon Ball Z (1989-1996) (le manga s’étant toujours appelé Dragon Ball).
Zappons rapidement Dragon Ball GT (non-tirée du manga) et Dragon Ball Z Kai (Dragon Ball Z en nettement mieux et plus court) et, retournons en 2015.
On apprend qu’Akira Toriyama a décidé de faire la suite de Dragon Ball, intitulée Dragon Ball Super. Avec Toriyama au scénario (manga et série), les déçus de Dragon Ball GT espéraient le retour en grâce de la série, d’autant plus qu’elle zappe complètement DB GT.
Hélas, Dragon Ball Super est… pas terrible. Malgré quelques fulgurances, la suite a rapidement déçu, tout d’abord par une réalisation médiocre (mais qui sera très vite améliorée suite aux réclamations des fans), une violence très édulcorée par rapport à l’original (pas une goutte de sang !). Puis, par les arcs, peu intéressants et remplis d’épisodes fillers (remplissage), hormis l’arc de Champa et celui avec Zamasu et le Trunks du futur qui eux, sont vraiment bons.
Bref, pour Dragon Ball Super : Broly (2018), autant dire que je n’avais pas une attente démesurée. Mais le film a une durée « normale » (au lieu de 45 à 60 minutes habituelles), l’histoire se déroulant après la fin de la série animée et avec le retour de Broly, considéré par beaucoup comme le meilleur antagoniste non-canon du manga (mais présent dans 3 films de la saga Dragon Ball), je me dis « pourquoi pas ».
Bref, regardons ce que vaut ce 20e film (!!!) de la saga Dragon Ball. Le pitch va être un peu long, car la première partie du film a une histoire assez dense.
Le roi Cold arrive sur la planète Vegeta. Là, il annonce qu’il prend sa retraite, laissant son empire à son fils, Freezer. Le roi Vegeta, haïssant l’armée de Freezer, place tous ses espoirs dans son fils, Vegeta (oui, Vegeta est le fils du roi Vegeta de la planète Vegeta, vous suivez ?) pour supplanter l’armée de Freezer.
Néanmoins, il découvre qu’un autre Saiyan est plus puissant que Vegeta, Broly. Vexé et enragé, il envoie Broly sur Vampa, une planète inhospitalière. Paragus, son père, déserte et part retrouver son fils. Mais leur vaisseau est incapable de repartir et personne ne les cherchera là.
De son coté, Bardock (le père de Son Goku) retourne sur Vegeta à la suite d’une mission. Tous les Saiyans sont convoqués par Freezer, mais Bardock le soupçonne de préparer un mauvais coup. Pour sauver son fils cadet et après avoir « convaincu » sa femme Gine qui était réticente, ils envoient leur fils Kakarot (Son Goku) dans une « capsule couveuse » vers la Terre.
Effectivement, Freezer détruit la planète Vegeta. Il a toujours eu peur qu’un jour, un Saiyan devienne plus puissant que lui. Seuls quelques Saiyans survivent, dont Vegeta, Nappa et Raditz (le frère aîné de Son Goku), occupés à conquérir une planète. Freezer les intègre à son armée, en leur faisant croire que la planète a été détruite par une météorite.
De nos jours, Son Goku et Vegeta s’entraînent au large sur une île déserte construite par Bulma. Trunks l’informe que des soldats de Freezer ont pénétré dans son laboratoire et volé le radar et 6 dragons balls. Goku, Vegeta, Bulma et Whis partent sur une contrée glacée pour retrouver la dernière boule.
Pendant que le vaisseau de Freezer se dirige vers la Terre, il capte un signal de détresse de Vampa, et s’aperçoivent qu’il provient de Paragus et Broly. A bord, tous les 2 acceptent de servir Freezer et Broly sympathise avec Cheelai et Lemo.
Broly est d’un caractère assez doux, mais dès qu’il s’énerve, il développe une énergie considérable et devient incontrôlable. Pour y remédier, son père utilise un système qui lui permet de le neutraliser.
Alors que les soldats de Freezer trouvent la dernière dragon ball, Goku et les autres ainsi que l’armée de Freezer se retrouvent. Une confrontation semble inévitable, et Freezer envoie Broly se battre contre Vegeta et Son Goku. Le combat promet d’être très ardu, entre la perfidie de Freezer et la force de Broly, qui arrive à chaque fois à égaler la puissance de Vegeta et Son Goku, malgré leurs transformations…
Alors, il vaut quoi Dragon Ball Super : Broly ? Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est super, mais il est pas mal. Déjà, et comme c’est devenu une mode ces dernières années, oubliez les films sur les origines des Saiyans et ceux avec Broly. C’est comme si ces films n’avaient pas existé.
Le contexte de la destruction de la planète Vegeta est différent (même si la finalité est la même). C’est aussi l’occasion de découvrir Gine, la mère de Son Goku. Quant à Broly, ses origines sont revues, sa relation de « soumission » avec son père et, surtout, son caractère est très différent. De Saiyan psychopathe dans les 3 premiers films, il devient une sorte d’enfant sauvage, mais avec un bon fond. Par contre, il a toujours une force démesurée (certains disent infinie) et devient incontrôlable quand il s’énerve.
Ceux qui se sont arrêté à DBZ seront surpris des nouvelles transformations de Son Goku et Vegeta. Ainsi, on les verra se transformer en super Saiyan divin rouge, puis bleu.
Curieusement, Son Goku ne va pas utiliser l’Ultra Instinct (sa transformation la plus puissante… à ce jour), mais Vegeta et lui vont trouver un moyen d’augmenter leur force dont je vous laisse la surprise.
Niveau réalisation, c’est très naturellement un cran au-dessus de la série, avec des décors plus détaillés et une animation plus fluide. Je trouve néanmoins que vu le budget alloué, on aurait pu s’attendre à mieux, Your name ou Mazinger Z infinity (chroniqué sur le site) ont eu tous les 2 un budget inférieur pour un qualité technique meilleure.
Un point très positif, ce sont les combats, qui sont probablement les meilleurs jamais vus dans les films ! Ils sont nerveux, ça pète de partout, inventifs et bien animés. Ils sont nettement plus pêchus et violents que dans la série. Néanmoins, vous ne verrez aucune mutilation ou goutte de sang, malgré l’intensité des combats. Enfin, on retrouvera avec plaisir toutes les voix originales de la série animée, tous ayant répondu présent.
Au rayon des mauvaises nouvelles, malgré un aspect technique qu’on aurait pu espérer meilleur, le film est clairement scindée en 2. En gros, on raconte l’histoire (sans combats) dans la première partie, mais dès que les combats commencent, c’est fini, l’histoire n’évolue plus. Alors oui, on en prend plein la figure durant les combats, mais pourquoi tout concentrer dans la deuxième partie ?
L’autre point négatif, mais c’est peut-être le coté fan qui parle, c’est l’absence de personnages iconiques. Je pense qu’ils ne pouvaient plus les placer, car le scénario est plus dense que d’habitude, mais cela fait bizarre de ne pas voir Son Gohan, Krilin, C-17, Tortue géniale, et tous les autres. A part Son Goku, Vegeta et Bulma, tout juste aura-t-on des apparitions de Trunks, Son Goten, Beerus, Whis et Piccolo, mais c’est mince.
En résumé, Dragon Ball Super : Broly est un bon anime qui devrait plaire aux fans de la saga. Malgré quelques soucis dans sa construction (le film est scindé en 2, avec la première partie centrée sur le scénario et la seconde uniquement les combats) et beaucoup de personnages iconiques absents, le film a un scénario plus dense qu’à l’accoutumée et des très bons combats, vraiment impressionnants. Néanmoins, malgré son succès au box-office, je pense que ce film n’a attiré que les amateurs de l’univers de Dragon Ball.
Hidalgo
Extraits vidéo :
Dragon ball super : Broly
Sortie: 2018
Durée: 100 minutes
Genre: Anime / aventure / action
Pays: Japon
Réalisation: Tatsuya Nagamine
Production: Toei Animation
Distribution: Toei Animation, 20th Century Fox
Scénario: Akira Toriyama, inspiré de son propre manga, Dragon ball
Musique: Norihito Sumimoto
Acteurs principaux: Patrick Borg (Son Goku (anciennement écrit Sangoku)), Brigitte Lecordier (Son Goten, Son Goku enfant), Eric Legrand (Vegeta), Mark Lesser (Broly), Philippe Ariotti (Freezer, Piccolo), Céline Monsarrat (Bulma)
Budget: 8’500’000 $
Recettes : 111’560’610 $