Le diner de cons (1998) * * * * * *

Ahhhhh, Le dîner de cons, une comédie culte ! Le genre de film que l’on peut revoir une dizaine de fois avec toujours autant de plaisir. Je me rappelle que je l’avais vu lors d’un open-air d’été, plusieurs mois après sa sortie. J’y suis allé sans trop d’attentes, les dernières comédies françaises à gros succès de l’époque comme Les visiteurs m’avaient déçu. Et pourtant, en regardant Le dîner de cons, j’ai rarement autant ri !

 

François Pignon et ses fameuses maquettes en allumettes…

Pour les rares personnes qui n’auraient jamais entendu parler de ce film, voici un bref résumé de l’histoire. Pierre Brochant (Thierry Lhermitte) est un célèbre éditeur qui organise chaque semaine avec des amis ce qu’ils appellent un « dîner de cons ».

 

Chacun doit amener un « con », qui aura une passion ou hobby bizarre et ils se moqueront d’eux à leur insu, sans que les « cons » s’en rendent compte. Et, à la fin du repas, ils choisissent entre eux qui est le vainqueur, soit le plus « con » à leurs yeux.

 

Pierre Brochant commence à s’inquiéter, car il n’a pas de « con » pour le prochain dîner. Lors d’un voyage en TGV, Jean Cordier (Edgar Givry), un ami de Pierre, fait la connaissance de François Pignon (Jacques Villeret), un employé du ministère des finances. Il le bassine pendant tout le trajet sur ses maquettes en allumettes. Jean rappelle Pierre en lui disant qu’il tient un « con » de classe mondiale.

 

Pierre téléphone à François, prétextant vouloir éditer un livre sur ses maquettes, et l’invite chez lui quelques heures avant le dîner pour « l’étudier ». Mais Pierre se fait un tour de reins pendant une partie de golf. Le soir, Christine (Alexandra Vandernoot), la femme de Pierre, s’offusque que malgré son état, il n’ait pas annulé le dîner et décide de quitter l’appartement.

 

 

 

 

 

 

François Pignon arrive peu après. Commençant à discuter, Pierre est vite persuadé de tenir un magnifique « con ». Christine laisse un message sur le répondeur à Pierre en lui disant qu’elle le quitte. Pierre est bloqué à la maison avec François Pignon. Mais il est très loin d’imaginer l’incroyable pagaille que va provoquer François Pignon avec ses gaffes à répétition et qui vont transformer la soirée de Pierre en véritable cauchemar…

 

Qui n’a jamais entendu cette réplique? Juste culte!

Je n’ai résumé que le premier quart d’heure et je n’ai vraiment pas envie d’en dire plus. Je pense que la majorité des personnes qui liront cette chronique ont déjà vu le film. Mais pour ceux qui n’ont jamais vu Le dîner de cons, ce serait très dommage de raconter tout ce qui va se passer.

 

Le film est rempli de scènes à mourir de rire, que ce soit les chutes, les téléphones foireux, les quiproquos, le fou rire de Just (Francis Huster), etc… Et pour les dialogues, si la fameuse réplique « Il a une belle tête de vainqueur !» est devenu culte et est passée à la postérité, beaucoup d’autres sont tout aussi hilarantes.

 

Pierre n’a aucune idée de

la pagaille que François Pignon

va mettre dans sa vie

en l’espace d’une soirée…

 

Pour que le film marche, il fallait également des acteurs à la hauteur. Tous sont excellents, que ce soit Francis Huster ou Daniel Prévost dans le rôle de Lucien Cheval, un contrôleur fiscal. Thierry Lhermitte également, dans un rôle à contre-emploi, interprétant le salaud et méprisant Pierre Brochant.

 

La prochaine gaffe ne va pas tarder…

Mais que dire de la prestation de Jacques Villeret ? Il est juste exceptionnel dans le rôle de l’hilarant et touchant François Pignon ! Une grande partie de la réussite du film tient à son interprétation, et son césar du meilleur acteur fut amplement mérité.

 

Le duo Jacques Villeret (Pignon) / Thierry Lhermitte (Brochand) fonctionne à merveille et sont tous les 2 très drôles. On a même de l’empathie pour Pierre Brochand, avec tous les malheurs qui lui tombent sur la tête, alors que c’est un salaud méprisant.

 

La dégustation de vin va tourner au vinaigre (ceux qui ont vu le film comprendront ^_^)

Car oui, même si le film est une comédie hilarante, il y a également une critique de la société, où les nantis méprisent et se moquent des classes moins aisées. Pierre Brochand est juste méprisable lorsqu’il dit en début de film « Ce n’est pas un malheureux, c’est un abruti, il n’y a pas de mal à se moquer des abrutis qui sont là pour ça, non ? ».

 

Le dîner de cons est à l’origine une pièce de théâtre du même nom écrite par Francis Veber. Bien qu’ayant écrit et réalisé d’excellentes comédies françaises, comme L’emmerdeur (1973), La Chèvre (1981) ou Les Compères (1983), il est dans le creux de la vague au début des années 90.

 

Expatrié aux Etats-Unis, tous les remakes américains de ses films ont étés des échecs et il se lance sans trop y croire dans l’écriture de la pièce. Ce sera un immense succès, étant encore fréquemment représentée. L’idée d’un film est rapidement proposée, mais Francis Veber ne confiera pas sa pièce et se chargera lui-même de l’adaptation et de la réalisation du film.

 

François Pignon a fait quoi cette fois?

Si l’on remarque aisément que c’est tiré d’une pièce de théâtre (presque tout le film se passe dans le salon de Pierre Brochant), Veber a fait une vraie et excellente adaptation, évitant le piège du « théâtre filmé ». Si la pièce dure près de 2 heures, Le dîner de cons est un film très court, puisqu’il ne dure que 1h17 ! Mais 1h17 de pur bonheur !

 

Sorti en 1998, Le dîner de cons sera un immense succès et avec plus de 9 millions d’entrées en France, le film se classera deuxième du box-office français derrière un certain Titanic. Il obtiendra notamment 3 Césars. Ses fréquentes rediffusions n’étant pas due au hasard.

 

En conclusion, Le dîner de cons est un film très drôle qui n’a pas pris une ride, sans temps morts, rempli de scènes et de répliques cultes. Le duo Villeret / Lhermitte est hilarant et Jacques Villeret est juste exceptionnel en François Pignon. Il fait partie, selon moi, des 3 meilleures comédies françaises, avec Les bronzés font du ski et Marche à l’ombre. Le dîner de cons, un film culte, souvent rediffusé, à voir ou à revoir sans modération !

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

 

bande annonce vf

Extrait: l’invitation et l’explication du dîner de cons

 

Le dîner de cons

 

Sortie:               1998

Durée:               77 minutes

Genre:               comédie

 

Pays:                 France

 

Réalisation :      Francis Veber

Production :       Alain Poiré

Distribution :      Gaumont international

Scénario :          Francis Veber

Musique :          Vladimir Cosma

 

Acteurs principaux:     Jacques Villeret (François Pignon), Thierry Lhermitte (Pierre Brochant), Francis Huster (Just Leblanc), Daniel Prévost (Lucien Cheval), Alexandra Vandernoot (Christine Brochant), Catherine Frot (Marlène Sasseur)

 

Budget :           12’500’000 FRF (env. 2’600’000 €)

Recettes :        65’400’000 $, dont 9’247’001 entrées en France

 

Récompenses :

 

Césars 1999

Meilleur acteur : Jacques Villeret

Meilleur acteur dans un second rôle : Daniel Prévost

Meilleur scénario : Francis Veber

 

(et nominations comme meilleur film, meilleur réalisateur et meilleure actrice)

 

Prix Lumières

Meilleur scénario

Meilleur acteur

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