Shrek (2001) * * * * *

Lorsque Shrek a débarqué sur les écrans en 2001, il a apporté une véritable bouffée d’air à l’animation américaine. A la même époque, Pixar sortait « Monstres et Cie » et Disney « Atlantide, l’empire perdu ». Et Dreamworks « Shrek ». Shrek, qui cassait les codes des contes, avec son coté impertinent, provocateur et nettement plus « adulte » que ce que l’ont avait l’habitude de voir.

Shrek ou l’art du « conte PQ »

 

Le ton est donné d’emblée: tout commence à la lecture d’un livre avec « Il était une fois une princesse enfermée dans un château, gardée par un terrible dragon. Elle attendait qu’un preux chevalier vienne la délivrer…». Quand, soudain, on entend un personnage grogner avec un bruit de page déchirée et un plan où l’on voit des toilettes. On devine à quoi lui servait le livre… Le générique démarre avec une musique rock punchy et on voit Shrek vaquer à ses occupations, péter dans son marais, prendre un bain de boue, ramasser des asticots pour son repas, etc…

 

Shrek est propriétaire de ce fantastique marais puant…

Parlons un peu du pitch. Shrek est un ogre qui vit peinard en ermite dans son marais puant. Mais voilà qu’un jour, tous les animaux enchantés viennent s’installer chez lui, le cruel lord Farquaad les ayant bannis du royaume. Shrek désirant récupérer son marais, il part voir Lord Farquaad en compagnie de l’âne (il n’a pas de nom), qui parle beaucoup, et rencontré peu de temps auparavant.

 

Arrivé au château de Farquaad, un tournoi est organisé. Le but ? Que le vainqueur aille délivrer la princesse Fiona retenue dans un château gardé par un terrible dragon (vous vous souvenez du livre que Shrek lit au début ?). Farquaad désire la délivrer, car il deviendra roi en l’épousant. Sans entrer dans les détails, Shrek est choisi pour aller la délivrer avec l’âne en échange de quoi il récupèrera son marais. C’est le début de leur périple. Mais Fiona cache un secret…

 

Parlons déjà des personnages…

 

Shrek : Au lieu du beau prince charmant, le héros est…un ogre !!! Oui, les rôles sont inversés, on a un ogre mal léché,  bougon, grossier, qui s’amuse à terroriser les passants. Il aspire juste à rester peinard dans son marais à glander…

 

 

 

 

L’âne : En guise de vaillant destrier, on a un âne froussard, pot de colle et véritable moulin à parole. Il n’arrête pas de parler et ses répliques sont à mourir de rire. Genre la scène du clafoutis ou des cachous…

 

 

 

 

Fiona : Oubliez la pauvre princesse douce et sans défense, la princesse dans Shrek est caractérielle, rote, pleine d’initiative et une pro du karaté.

 

 

 

 

 

Lord Farquaad : Le prince « charmant » est un nabot !  Cruel, mesquin, et mégalo, il choisira Fiona dans une tombola organisée par le miroir magique !!!

 

 

 

 

 

Dragonne : Et oui, le vilain dragon est en faite une dragonne! Pas si méchante que ça, finalement…

 

 

 

 

 

2 belles têtes de winner

Pour les personnages secondaires, ce sont principalement des personnages de contes connus, comme Pinocchio, le grand méchant loup, Blanche-Neige, Cendrillon, Tibiscuit et beaucoup d’autres. Tous en prenne pour leur grade et sont tournés en dérision.

 

Vous l’aurez compris, ce film est le parfait contraire d’un Disney qu’il prend ici plaisir à parodier en se moquant ouvertement des contes de fées et de tous les stéréotypes qui vont avec. Parce que c’est ça Shrek : une parodie hilarante des contes de fées (tout en utilisant les codes du genre) totalement assumée.

 

Mais si Shrek est si drôle, c’est aussi, pour ses nombreuses références et clins d’oeils à la culture populaire et au cinéma (comme Matrix), de jolies trouvailles (genre la barbe à papa en toile d’araignée), ses anachronismes (des fast-food, un parc d’attractions,…), son ton irrévérencieux et sont humour parfois pipi-caca. Et bien entendu, des dialogues au poil, des répliques cultes, la palme revenant à l’âne, qui est à mourir de rire.

 

Faut pas faire ch… Fiona, même quand on s’appelle Robin des bois…

Comble du luxe, Shrek nous gratine d’un propos malicieux sur le monde des apparences (Shrek est laid et grossier, mais a un grand coeur) et de la différence, ce qui lui permet ainsi de soutenir aisément la comparaison avec certains Pixar.

 

Et il faut souligner la qualité du doublage français. Alain Chabat, Med Hondo (doubleur d’Eddie Murphy) et Barbara Tissier (doubleuse de Cameron Diaz) ne font qu’un avec leurs personnages.

 

Bien sûr, le film n’est pas parfait. Datant de 2001, l’animation en images de synthèse a pris un petit coup de vieux. Rien de dramatique, mais l’animation des personnages est un peu raide où certains plans un peu vides.

 

De plus, même si ce n’est pas un défaut en soi, les plus jeunes riront à l’humour pipi-caca, me ne comprendront pas certains gags, destinés avant tous aux adolescents et adultes. Quant à la musique, même si elle tient toujours la route aujourd’hui, quid dans 10 ou 20 ans?

 

Shrek remporta l’oscar du meilleur film d’animation en 2001. Un film qui casse les codes des contes de fées, un rythme soutenu, des personnages drôles et attachants, pleins de références à la culture populaire et au cinéma, des répliques cultes, un message fort, sans être mièvre… Shrek remporta un énorme succès mérité, qui n’a pas pris une ride. Si vous voulez passer un bon moment, n’hésitez pas…

 

Hidalgo

Extraits vidéo:

 

Bande annonce fr

Extrait: la fameuse scène du clafoutis (fr)

 

Shrek

 

Sortie :                                2001

Durée :                                90 mins

Genre :                                Film d’animation / comédie

Pays :                                  USA

 

Réalisation :                        Andrew Adamson et Vicky Jenson

Production :                        Jeffrey Katzenberg

Scénario :                           Willam Steig, Ted Eliott, Terry Rossio, Joe Stillman, Roger S.H. Schulman

Studio de production :        Dreamworks SKG

Acteurs principaux (voix originales):            Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz

Acteurs principaux (voix françaises) :          Alain Chabat, Med Hondo, Barbara Tissier

 

Budget :                              60 millions de dollars

Recettes mondiales :        484 millions de dollars

Récompenses:            Oscar du meilleur film d’animation 2001

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