Paul John Hogan, réalisateur et scénariste australien, est né à Brisbane. A la fin des ses études à l’Australian Film and Television School en 1984, il sort Getting Wet, film qu’il réalise, écrit et monte et obtient deux récompenses dont celle du meilleur court-métrage. Sa carrière connaît un réel tournant en 1994 quand il écrit et réalise Muriel, un film mélangeant comédie et drame (parfois cruel), qu’il présenta en avant-première au festival de Cannes la même année.
Muriel est nominé dans plusieurs prestigieux festivals et remporte le prix du meilleur film lors des Australian Film Institute Awards, tout en lançant les carrières de Toni Collette et Rachel Griffiths. Suite au succès de ce film, les propositions pleuvent et c’est en 1997 que sort Le mariage de mon meilleur ami.
Ne vous fiez surtout pas au générique du début du film, une mariée avec ses trois demoiselles d’honneur… Hyper kitsch, mielleux, guimauve, une horreur.
Anciens amants, Julianne Potter (Julia Roberts) et Michael O’Neal (Dermot Mulroney), sont restés les meilleurs amis du monde et se retrouvent lors de grandes occasions telles que la perte d’un parent, d’un emploi ou d’un amour. Suite à un pacte idiot fait lors de leurs études, (ils se jurent de se marier à 28 ans s’ils sont les deux libres à ce moment-là) Julianne reçoit un message de Michael.
Elle pense qu’il va la demander en mariage. Malheureusement pour elle, il a rencontré quelqu’un d’autre. Elle s’appelle Kimberley (Cameron Diaz), a vingt ans et vient d’une famille riche. Ils vont se marier tout prochainement. C’est un mariage qui va durer quatre jours. C’est le temps qu’il faudra à Julianne pour faire capoter ou pas le mariage avec l’aide de son meilleur ami gay (Rupert Everett), s’étant rendue compte (trop tard) qu’est toujours amoureuse de Michael.
Avant de choisir Julia Roberts, c’est Sarah Jessica Parker qui était pressentie pour le rôle de Julianne Potter. Mais la comédienne n’était pas libre, venant d’être engagée pour tenir le rôle de Carrie Bradshaw dans la série Sex and the City. C’est Julia Roberts qui a fait pencher la balance pour le choix des deux autres comédiens principaux, Dermot Mulroney et Cameron Diaz.
Il existe une bonne complicité entre Julia Roberts et Rupert Everett dans le film. Au départ, le comédien n’avait pas énormément de scènes, mais comme le courant passait bien avec Julia Roberts, P. J. Hogan, lui en attribua davantage.
C’est ainsi que la cultissime scène chantée dans le restaurant la célèbre I say a little prayer et la scène finale du film ont été ajoutées.
Petite anecdote concernant la chanson I say a little Prayer (for you), elle a été écrite par Burt Bacharack et Hal David pour Dona Warwick en 1967. Plusieurs artistes ont repris la chanson, dont la plus célèbre fut celle chantée par Aretha Franklin.
Julia Roberts est à la fois sexy et drôle, mais aussi gaffeuse et manipulatrice. Cela la change de ses autres rôles de « gentille ». Les autres comédiens principaux ne déméritent pas.
A saluer la performance de Rupert Everett, qui joue à la perfection et est très drôle dans le rôle du meilleur ami gay qui va donner des conseils pour faire capoter le mariage avec son ton caustique.
Il a deux scènes surtout emblématiques dans ce film. La première est celle du restaurant et la seconde à la fin du film. Ou encore la drôlissime scène du karaoké, quand Cameron Diaz chante comme une casserole.
Contrairement aux comédies romantiques habituelles, le metteur en scène a osé faire perdre son héroïne à la fin du film. Elle est aussi l’amoureuse éconduite au centre d’un quattuor (attention spoiler : Ruppert Everett est gay (dans le film comme dans sa vie privée), mais se fait passer pour le fiancé de Julia). Pas de « véritable » happy end, une première pour une fois.
D’un budget de 38 millions de dollars, le film a rapporté 300 millions de dollars au box-office international. Cela le classe à la cinquième position des films les plus rentables avec Julia Roberts derrière Ocean’s Eleven, Pretty Woman, Coup de foudre à Nothing Hill et Just married (ou presque).
Je vous conseille cette comédie américaine sympathique, même si ce film n’est pas la comédie du siècle, on passe un très bon moment. Ce film a le mérite de ne pas figer l’héroïne dans les stéréotypes. Les acteurs sont tous très bons, surtout Rupert Everett qui est hilarant dans ce film. Malgré quelques scènes (très) kitch au début et à la fin du film, la force de cette comédie est qu’elle est bien différente des autres comédies traditionnelles.
Freya
Extraits vidéo :
Le mariage de mon meilleur ami
Sortie: 1997
Durée: 105 minutes
Genre: Comédie romantique
Pays: Etats-Unis
Réalisation : P.J. Hogan
Production : Ronald Bass, Jerry Zucker, Gil Netter et Patricia Whitcher
Distribution : TriStar (Columbia Pictures)
Scénario : Ronald Bass
Musique : James Newton Howard
Acteurs principaux: Julia Roberts (Julianne « Jules » Potter), Dermot Mulroney (Michael O’Neal), Cameron Diaz (Kimberly « Kimmy » Wallace), Rupert Everett (Georges Downes), Philip Bosco (Walter Wallace)
Budget : 38’000’000 $
Recettes : 299’288’605 $