Le film commence ainsi : « Il y a longtemps, des gens croyaient que quand quelqu’un meurt, un corbeau emportait son âme jusqu’au pays des morts. Il arrive parfois, quand des choses trop horribles se sont passées, l’âme emporte avec elle une immense tristesse et qu’elle ne puisse pas trouver le repos. Quelquefois, mais seulement quelquefois, le corbeau peut faire revenir cette âme pour que le bien reprenne ses droits sur le mal. »
30 octobre, nuit du diable, Shelly Webster (Sophia Shinas) et Eric Draven (Brandon Lee) allaient se marier le lendemain…mais cette nuit là, Shelly a été agressée, battue et meurt à l’hôpital après trente heures de réanimation…Eric est retrouvé mort au bas de son immeuble.
Une année après cette tragédie, un corbeau se pose sur la pierre tombale d’Eric Draven. Comme par magie, il sort de sa tombe en vie. Le corbeau le guide jusqu’à son ancien appartement ou a eu lieu son crime. En touchant les objets, il ressent toutes les émotions. Il revit l’agression, le viol de Shelly jusqu’à sa propre mort.
Il se maquille le visage en souvenir d’un masque de Shelly, s’habille gothique. The crow est né. Fou de rage, il ne pensera qu’à se venger des agresseurs de Shelly.
Il va tuer chacun des criminels : Tin-Tin avec ses poignards, Fun-Boy avec des seringues dans sa poitrine, Tee bird soudé à sa voiture avec des explosifs et Scank jeté par la fenêtre. Il signera ses crimes avec des images de corbeaux en sang ou en feu.
Au cours de sa vengeance, il passera un peu de temps avec ceux qui l’aiment : Sarah (Roshelle Davis) tout d’abord, une adolescente amie du couple et l’inspecteur Albrecht (Ernie Hudson) qui lui racontera ce qui s’est passé et continuera à enquêter. Aidé par l’inspecteur, il va réduire à néant le gang qui domine la ville, mais leur chef, Top Dollar (Michael Wincott) fait kidnapper la petite Sarah pour tendre un piège à Eric.
Ayant compris le lien qui unit Eric au corbeau, il blesse le corbeau et de ce fait, Eric redevient mortel. Grâce au policier, Eric affronte le chef dans un combat final au sabre : Top Dollar plante sa lame dans le ventre d’Eric. Ce dernier va l’achever d’une manière très poétique : avec son pouvoir, Eric pose ses mains sur la tête de Top Dollar. Il ressent toutes les souffrances de Shelly à l’hôpital et en meurt.
La pluie s’arrête enfin…Eric se rend sur la tombe de Shelly : elle le rejoint…le corbeau donne l’alliance à Sarah…elle sait à ce moment qu’il ne reviendra plus…
Le film se termine sur cette citation : « Si les êtres que nous aimons nous sont arrachés, pour qu’ils vivent longtemps, il ne faut jamais cesser de les aimer…les immeubles brûlent, les gens meurent, mais l’amour véritable est éternel. »
Le film s’inspire du Comics The Crow créé par James O’Barr en 1981. Elle met en scène un couple séparé par la mort ; l’un d’eux revient à la vie, aidé par un corbeau pour se venger.
Avec le succès du premier film, Miramax a décidé d’en faire un deuxième : The Crow II, la cité des anges avec Vincent Perez dans le rôle de The Crow et Iggy Pop (qui aurait dû jouer dans le premier film) le rôle de Fun-Boy.
Le film n’arrive pas à la cheville du premier…petit passage intéressant dans le film : Deftones en concert…sinon rien d’équivalent. Je n’ai pas vu The crow 3, mais il est paraît-il encore plus mauvais que le 2.
Une série de 22 épisodes The Crow Stairway to Heaven a également vu le jour et fut diffusée au début des années 2000. Le rôle principal fut tenu par l’acteur Mark Dacascos. La série au départ devait compter deux saisons avec des héros différents. Bien que meilleure que The crow 2 et 3, les producteurs ont décidé de rester sur une unique saison compte tenu de l’audience moyenne.
On ne peut pas penser à ce film sans parler de la mort de Brandon Lee. Je pense que pendant le tournage, l’acteur sentait que ce film allait bousculer sa carrière sans pour autant penser qu’il allait perdre la vie. Le tragique accident se passa lors d’un essai de tir sur Brandon Lee. Le pistolet était chargé de balles à blanc. Mais l’acteur ne se releva plus.
Après enquête, il s’est révélé que l’arme a été chargée de balles réelles lors d’une précédente utilisation et qu’un des projectiles était resté bloqué dans le canon. Ainsi, la cartouche à blanc a fourni assez de puissance pour expulser la balle qui a tué Brandon Lee.
Brandon Lee est inhumé au cimetière de Lakeview à Seattle aux côtés de son père Bruce Lee. Il devait également épouser sa fiancée après le film. Le film leur ait dédié à tous les deux.
La mort de Brandon Lee engendra des coups supplémentaires de 8 millions de dollars (à la base, il devait en coûter 15) en raison des procédés de numérisation pour remplacer les scènes que Brandon Lee n’avait pu terminer, tourner de nouvelles scènes et remanier le scénario. On peut souligner « l’élégance » de la production, qui demanda à la famille et à sa fiancée si ils étaient d’accord de terminer le film, chose suffisamment rare pour être signalée.
Le film s’inscrit dans le mouvement gothique par son esthétisme : maquillage d’Eric Draven ; visage pâle, rouge à lèvres noir et yeux noirs. Il revêt sa tenue tout en cuir, noire. Il est guitariste dans un groupe de rock. La mort et la violence sont partout présentes dans le film.
Les cimetières sont des lieux où l’on se sent en sécurité. La mise en scène est soignée, très bien filmée, et jamais gratuite.
La bande son du film est géniale (pour quelqu’un qui aime le metal) : Nine inch nails, Stone temple pilots, Pantera, Rage against the machine, The cure, Rollins band.
La mise en scène repose sur une ville en noir et blanc où il pleut tout le temps : les seules couleurs admises sont le noir et le rouge… la mise en scène est particulièrement réussie dans les plans où le corbeau survole la ville.
Certaines scènes du film notamment celle où Eric Draven court sur les toits est filmée à la façon d’une bande-dessinée ; on voit que le réalisateur a respecté l’univers du comic originel. Certains plans sont filmés d’une manière très esthétique et graphique, notamment la scène où Eric revient dans son appartement et se maquille comme un masque qui appartenait à Shelly.
Film culte des années nonante, The Crow a marqué toute une génération ; il a propulsé Brandon Lee au stade d’icône de part son charisme mais malheureusement aussi suite à son décès tragique. Le personnage d’Eric Draven est très attachant et on ne peut que l’adorer. Le jeu des autres acteurs ne déméritent pas.
J’ai adoré ce film et son univers gothique, on sent que le réalisateur (Alex Proyas), tout comme Brandon Lee, étaient fans du comic originel et on voulu lui rendre hommage. Sombre, violent, poétique, esthétique avec une bande-son géniale et en total accord avec le film, bref un de mes films préférés.
Freya
Extraits vidéos :
The crow
Sortie: 1994
Durée: 102 minutes
Genre: Fantastique (top 10 Freya)
Pays: USA
Réalisation : Alex Proyas
Production : Jeff Most, Edward R. Pressman, Caldecot Chubb, James A. Janowitz, Sherman L. Baldwin et Robert L. Rosen
Distribution : Miramax Films
Scénario : David J. Schow et John Shirley, d’après la bande dessinée de James O’Barr
Acteurs principaux: Brandon Lee (Eric Draven/The crow), Ernie Hudson (sergent Albrecht), Michael Wincott (Top Dollar), Tony Todd (Grange), Rochelle Davis (Sarah), Sofia Shinas (Shelly Webster)
Budget : 23’000’000 $ (initialement 15’000’000 $)
Recettes mondiales: 50’693’129 $ (USA uniquement)
Récompenses : Prix de la meilleure musique aux BMI Film & TV Awards en 1995.
Prix de la meilleure chanson (Stone Temple Pilots pour Big Empty) aux MTV Movie awards en 1995
Nomination au prix du meilleur film d’horreur, meilleur réalisateur, meilleurs costumes et meilleurs effets spéciaux lors de l’Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 1995.
Nominations aux prix du meilleur film et meilleur acteur (Brandon Lee), lors des MTV Movie Awards en 1995.
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