Love actually (2003) * * * * * *

Richard Curtis est un réalisateur, producteur et scénariste naturalisé britannique dont le genre de prédilection est la comédie romantique. Il a notamment écrit les scénarios de Quatre mariages et un enterrement (1994), Coup de foudre à Notting Hill (1999), Bridget Jones (2001) et Bridget Jones : l’âge de raison (2004).

 

Richard Curtis et sa femme

Une pointure dans le genre, puisque tous ces films ont été des succès critiques et commerciaux. Ils ont également comme point commun de tous avoir été interprétés par Hugh Grant.

 

Pour Love actually (2003), si Richard Curtis a de nouveau écrit le scénario et choisi Hugh Grant comme un des rôles principaux, c’est également avec ce film qu’il passe à la réalisation.

 

Le film débute avec les retrouvailles entre anonymes à l’aéroport d’Heathrow…

Et inutile de faire durer le suspense plus longtemps, avec son scénario ingénieux (film choral), son humour, son casting de rêve et son coté « feel good », Love actually est LA meilleure comédie romantique de ces 20 dernières années !

 

5 semaines avant les fêtes de Noël, on va suivre le destin croisé de plusieurs personnages. Si toutes les histoires ne finiront pas forcément bien, ils vont tous être confrontés à l’amour. C’est un film choral, c’est-à-dire qu’il y a un nombre important de personnages, sans qu’un rôle soit plus important que les autres, avec plusieurs sous-intrigues. Parmi les histoires, nous avons notamment :

 

  • Le premier ministre (Hugh Grant), récemment élu, a un coup de foudre pour une de ses collaboratrices, Natalie (Martine McCutcheon), malgré une grosse gaffe de cette dernière lors de leur première rencontre.

 

Même si quelque chose semble naître en eux, un malentendu avec le président américain (Billy Bob Thornton) va compliquer le tout…

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  • Jamie (Colin Filth) est écrivain, mais en rentrant à l’improviste, découvre que sa petite amie le trompe avec le frère de Jamie. Il se retire en France dans une maison isolée pour écrire son nouveau polar. En arrivant sur place, il rencontre Aurelia (Lucia Moniz), l’employée de maison, qui ne parle que portugais. Ils essayent de communiquer, malgré la barrière linguistique…

 

  • Daniel (Liam Neeson) vient de perdre sa femme après une longue maladie, et se retrouve à devoir élever son beau-fils Sam (Thomas Sangster). Voyant ce dernier malheureux, Daniel a une conversation avec Sam et il lui avoue que malgré son âge (12 ans), il est amoureux d’une camarade de classe. Daniel le soutien pour que Sam trouve un moyen d’attirer l’attention de Joanna…

 

  • Billy Mack (Bill Nighy), une rock-star has-been, enregistre avec son manager Joe (Gregor Fisher) un single de Noël, en reprenant un de ses vieux tubes, mais avec des paroles sur Noël. Billy semble prendre un malin plaisir à saboter la promotion de son single, n’hésitant pas à dire que sa chanson est « à chier », au grand désespoir de Joe…

 

 

Sur les 9 histoires du film,

7 ont une durée plus ou

moins équivalente, et 2 qui

sont plus courtes…

 

Quant aux autres histoires, un résumé en quelques mots :

  • un directeur d’agence marié qui reçoit des avances de sa secrétaire,
  • une femme amoureuse d’un collègue de travail qui n’a jamais avoué ses sentiments alors que toute la boîte est au courant,
  • un couple récemment marié et leur témoin,
  • un traiteur qui pense trouver l’amour aux Etats-Unis
  • 2 acteurs qui doublent des scènes de sexe explicites, mais qui sont très timides l’un envers l’autre

 

 

Le dénouement pour chacune de ses histoires aura lieu le soir de Noël. Elles n’auront pas toutes un happy end. Le film se termine avec un épilogue se déroulant 1 mois après Noël.

 

le sourire va bientôt s’estomper…

Comme je l’ai dit, c’est un film choral, qui comporte 9 sous-intrigues, chacune d’une importance plus ou moins équivalente, même si 2 sont plus courtes. Et malgré le nombre important d’histoires et de protagonistes (une vingtaine), le film est fluide et facile à suivre.

 

Lorsque Richard Curtis a commencé le script, il pensait écrire uniquement l’histoire du premier ministre et de l’écrivain. Mais il avait plusieurs idées en tête qu’il souhaitait exploiter, et a trouvé préférable de faire un film choral avec plusieurs mini-intrigues focalisées sur plusieurs personnages.

 

Le plus fort dans l’histoire, c’est que les destins de tous les personnages s’entrecroisent. Prenons l’exemple de Karen (Emma Thompson). Elle est mariée à Harry (Alan Rickman), est la sœur du premier ministre, la meilleure amie de Daniel et de Sarah (Laura Linney). Tous les personnages sont liés à un ou plusieurs autres, excepté Billy Mack, qui sera néanmoins une source d’inspiration pour l’un des protagonistes.

 

Scène assez drôle, où ils

doivent récupérer la moitié

du roman dans un étang

infestée d’anguilles…

 

 

 

 

 

Une scène mythique…

Les forces de Love actually, ce sont le scénario, avec des personnages attachants, l’humour, l’émotion et le coté « feel good » que le film dégage. Et surtout, il évite l’écueil du film mielleux (même si la bande annonce pourrait laisser croire le contraire).

 

Avec un spécialiste du genre comme Richard Curtis, on a un excellent scénario, bien écrit et original. Tous les personnages sont attachants et la multiplicité des histoires fait que le film parle au plus grand nombre et on peut facilement s’identifier à une ou plusieurs histoires.

 

L’impayable et provocateur Billy Mack n’en manque pas une, mais il est hilarant…

L’humour « british » occupe aussi une grande place dans le film. On rit beaucoup en regardant le film, que ce soit pour certaines scènes ou dans les dialogues. Bill Nighy est hilarant en vieille rock star décrépie tentant désespérément un comeback, mais foirant toutes ses interviews.

 

La cultissime et très drôle scène ou Hugh Grant se met à danser…

Il y a aussi Hugh Grant, a son humour grinçant et pince-sans-rire (qui nous gratifiera aussi d’une danse mythique), Jamie tentant (très) maladroitement de communiquer avec Aurélia, Jack et Judy hyper timides mais qui doublent des scènes de sexe, etc…

 

Il y a également Rowan Atkinson dans le rôle de Rufus. Bien que seulement présent dans 2 scènes, la première est juste hilarante (dans la deuxième, il donne involontairement un coup de main).

 

Les scènes émouvantes sont également nombreuses, mais pas forcément comme on le pense. Certaines scènes sont dures, comme lorsque Karen ouvre les cadeaux et comprend. Comme je l’ai dit, toutes les histoires ne finissent pas bien, donc il y a des passages tristes, voire doux-amers, comme la touchante scène des pancartes. Et bien sûr, de gros moments « feel good », comme Jamie au restaurant.

 

Même si certaines sont

dures ou tristes, c’est le coté

« émouvant positivement »

et « feel good » qui ressort…

 

Un casting de rêve, parmi les plus grandes stars britanniques…

Pour une première réalisation, Richard Curtis reste assez classique, et évite de tomber dans le coté mielleux (genre, c’est Noël, donc tout est beau et illuminé). Il n’y a pas de ventre mou dans le film, le montage est serré et efficace.

 

Mais, surtout, Love actually a un casting de rêve ! Jugez plutôt : Hugh Grant, Liam Neeson, Emma Thompson, Alan Rickman, Bill Nighty, Colin Filth, Keira Knightley, Laura Linney, Rowan Atkinson et même des apparitions fugaces de Denise Richards et Claudia Schiffer.

 

Ne lui demandez jamais un paquet cadeau!

Un casting juste incroyable, la majorité des acteurs britanniques les plus populaires sont présents ! Et ils ont eu le nez fin, car Andrew Lincoln, Chiwetel Ejiofor et Martin Freeman font partie du casting, alors qu’ils étaient encore presqu’inconnus à l’époque. Quant à Thomas Sangster, il a échappé aux pièges de « l’enfant-star » en poursuivant une belle carrière, avec des rôles notamment dans la saga Le labyrinthe ou la série Game of Thrones.

 

Love actually eut un gros succès à sa sortie, et a acquis avec les années le statut de film culte, avec une ambiance et une atmosphère qu’aucune autre comédie romantique n’a pu reproduire depuis. Ce n’est pas vraiment un film de Noël (il pourrait avoir lieu a une autre date) et c’est une des très rares comédies romantiques qui peut être appréciée par les personnes réfractaires à ce style.

 

Sam a bien grandi depuis Love actually…

Le film a donné lieu à une suite en 2017, mais pas vraiment. Red nose day actually est en effet un court-métrage de 15 minutes, diffusé uniquement à la télévision à l’occasion du Red nose day, sorte de Téléthon britannique. On retrouve une partie du casting originel et on voit ce qu’ils sont devenus.

 

C’est simple, dans Red nose day actually, la magie opère toujours autant, avec des clins d’œil à des scènes mythiques du premier film. J’ai mis le court-métrage dans les extraits vidéo en fin de chronique. Attention, il est uniquement en vo, donc il est conseillé d’avoir un minimum de connaissances en anglais et, bien sûr, d’avoir vu Love actually auparavant.

 

En conclusion, Love actually est la meilleure comédie romantique de ces 20 dernières années, et on n’a pas vu mieux depuis sa sortie. Un film choral avec un casting de rêve, 9 sous-intrigues originales et ingénieuses (les destins croisés et les situations), beaucoup d’humour et de l’émotion.

 

Un film qui vous file le sourire (même si tout ne finit pas en happy-end), disponible depuis peu sur Netflix et Amazon prime et l’une des rares comédies romantiques qui pourra plaire aux personnes réfractaires à ce style. Un film qui rend heureux, tout simplement. Et c’est déjà beaucoup !

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

 

bande annonce vf

Extrait: discussion entre Daniel et Sam (vf)

Red nose day actually (2017): court-métrage complet (15 mins), suite de Love actually (vo)

 

Love actually

 

Sortie:               2003

Durée:               135 minutes

Genre:               Comédie romantique

 

Pays:                 Royaume-Uni

 

Réalisation:      Richard Curtis

Production:       Tim Bevan, Eric Fellner, Duncan Kenworthy, Lisa Chasin et Debra Hayward

Distribution:      Universal Pictures, Studio Canal (France)

Scénario:          Richard Curtis

Musique:          Craig Armstrong

 

 

Acteurs principaux:     Hugh Grant (David, le 1er ministre), Liam Neeson (Daniel), Emma Thompson (Karen), Alan Rickman (Harry), Bill Nighty (Billy Mack), Laura Linney (Sarah), Colin Filth (Jamie), Martine McCutcheon (Natalie), Keira Knightley (Juliet), Rowan Atkinson (Rufus, le vendeur)

 

Budget:               40’000’000 $

Recettes:          245’010’954 $

 

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