The Jane Doe identity (2016) * * * *

The Jane Doe identity est un film dont j’avais entendu parler en bien (sans en connaître l’histoire), et qui était assez souvent conseillé par des youtubeurs. Mais, vu la quantité de « films en retard » que j’avais à regarder, je ne m’y suis pas trop intéressé.

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Et puis, comme pour Jumanji : bienvenue dans la Jungle (chroniqué sur le site), voilà que le film passe sur OCS en deuxième partie de soirée. C’était l’occasion de le regarder et de voir si c’est effectivement un très bon film d’horreur.

 

La police inspecte une maison où 3 personnes ont été massacrées. Au sous-sol, on retrouve également le cadavre d’une jeune femme nue, ne présentant aucune lésion. Le plus étonnant, c’est qu’il n’y a eu aucune effraction, et il semblerait que les occupants de la maison cherchaient à s’enfuir.

 

Le médecin-légiste Tommy Tilden (Brian Cox) et son fils Austin (Emile Hirsch) finissent l’autopsie d’un cadavre quand Emma (Ophelia Lovibond), la petite amie d’Austin, arrive. Elle est suivie quelques minutes plus tard par le shérif Sheldon (Michael McElhatton), qui apporte le cadavre de la jeune femme retrouvée dans la maison.

 

Le shérif désire connaître les causes de sa mort le soir même. Ne connaissant pas l’identité de l’inconnue, il la surnomme Jane Doe. C’est le nom qu’on donne aux personnes dont on ne connait pas l’identité aux Etats-Unis, un peu l’équivalent de « Monsieur X » ou « Monsieur Durand » en français. Austin décide d’aider son père pour pratiquer l’autopsie et reporte à plus tard sa soirée avec Emma.

 

L’autopsie débute par une analyse externe…

L’examen externe de Jane Doe commence. Bien que morte depuis plusieurs jours, son corps a encore l’air frais, sans rigidité cadavérique. Elle n’a aucune cicatrice ou blessure apparente sur tout le corps, hormis des yeux d’un bleu « nuageux », sans pupilles.

 

Ils constatent que les os de ses poignets et de ses chevilles ont été fracturés, mais sans la moindre trace de blessure. De plus, sa langue a été sectionnée grossièrement. Dans sa bouche, Tommy extrait un filament de tissu, apparemment assez ancien.

 

Chevilles et poignets fracturés…

langue grossièrement sectionnée…

tissu dans la bouche. Très bizarre…

 

Puis, l’examen interne débute. Lorsque Tommy ouvre la poitrine de Jane, le corps saigne abondamment, comme si elle n’était morte que depuis quelques heures. Au fur et à mesure de l’autopsie, des choses et des découvertes de plus en plus étranges vont se produire.

 

Ils vont se retrouver bloqués dans la morgue, la radio changeant de fréquence toute seule, alors qu’une silhouette immobile apparaît dans le miroir. La nuit s’annonce très longue, angoissante et pleine de surprises…

 

The Jane Doe identity est effectivement un bon film d’horreur et il serait dommage d’en raconter plus sur l’histoire, sachant que je n’ai résumé que le premier tiers. L’histoire est assez originale : 2 personnages coincés dans une morgue avec un cadavre énigmatique et des événements de plus en plus étranges.

 

Coincés dans la morgue pour la nuit, avec ce

qu’ils vont découvrir et une radio

« folle », cela promet!

 

 

 

 

 

 

On pourrait presque assimiler le début du film à une enquête policière, avec toutes les énigmes et hypothèses qui apparaissent au fur et à mesure. Le lieu devient progressivement de plus en plus menaçant et étouffant alors que, paradoxalement, ce n’est pas la morgue qui fait peur, mais le cadavre !

 

Malgré un budget serré, le film est très bon…

L’ambiance angoissante et claustrophobique est parfaitement mise en scène par André Ovredal. Malgré un budget serré (2 millions de dollars), il sait ménager le suspense et nous offre de nombreux plans astucieux, des éclairages maîtrisés, des travellings lents et, surtout, il n’abuse pas des « jump-scares ». Le film n’a peut-être pas la virtuosité d’un Midsommar, mais c’est très bien fait.

 

Emile Hirsch et Brian Cox, tous 2 excellents…

Quant aux acteurs, André Ovredal a fait un excellent choix. Brian Cox et Emile Hirsch sont touchants et parfaitement complémentaires en père et fils. Leurs rapports seront mis à rude épreuve, tantôt complices ou antagonistes qui, après des années où ils se sont progressivement éloignés l’un de l’autre, vont devoir resserrer leurs liens.

 

Olwen Catherine Kelly au naturel…

Enfin, il faut absolument parler de la sculpturale Olwen Catherine Kelly qui incarne Jane Doe. Sans un mot, complètement nue, elle arrive par sa prestance à rendre son cadavre malaisant et angoissant ! L’ancien mannequin suivit spécialement des cours de yoga et de méditation pour que sa respiration soit imperceptible pendant les 5 semaines du tournage, et c’est réussi.

 

Je tiens néanmoins à vous prévenir. Si vous avez du mal avec les autopsies dans les séries Les experts ou les meurtres dans Seven, ne regardez pas ce film. En effet, les scènes d’autopsie sont très réalistes, gores et éprouvantes ! Ici, on coupe des os avec un sécateur, on extrait des organes en écartant la cage thoracique, on dépèce, on pratique une trépanation, etc… Le tout filmé en gros plan, avec des bruitages adéquats.

 

J’ai volontairement mis les images les plus « soft »

mais l’autopsie va aller très

loin (y compris pour un public averti)

 

Néanmoins, même si ces scènes peuvent choquer (d’autant plus que les effets spéciaux sont réussis !), elles ne sont pas gratuites, elles participent au récit. Et, heureusement, l’intérêt du film ne réside pas uniquement là.

 

The Jane Doe identity n’est néanmoins pas parfait. Si la première heure est très réussie, le dernier tiers l’est moins. C’est notamment du à un ventre mou d’une dizaine de minutes (après la « coupure » de courant), l’histoire qui tombe dans la facilité avec quelques clichés et une fin un peu expédiée.

 

De plus, même si c’est un huis clos étouffant avec une ambiance angoissante, le film s’avère selon moi moins effrayant qu’il aurait pu être. D’un autre coté, beaucoup de spectateurs l’ont trouvé très effrayant, donc à vous de voir.

 

En conclusion, The Jane Doe identity est un très bon film, avec une histoire originale, de très bons acteurs, un huis clos étouffant, bien réalisé, moyennement effrayant (selon moi), avec un dernier tiers moins intéressant.

 

Après hésitation, je lui donne 4 étoiles, tant la première heure du métrage est brillante. A réserver néanmoins à un public averti, tant les scènes d’autopsie (bien réalisées) sont graphiques et éprouvantes !

 

Un bon film d’horreur récent qui devrait d’ici quelques mois être disponible sur le Netflix européen (il l’est déjà aux Etats-Unis sous le titre original, The autopsy of Jane Doe (ne me demandez pas pourquoi on a changé le nom pour le renommer en anglais, cela reste un mystère)).

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

 

Bande annonce vf

Extrait: découverte du corps de Jane Doe (vost)

 

The Jane Doe identity

 

Sortie:               2016

Durée:               86 minutes

Genre:               horreur

 

Pays:                 USA / Royaume-Uni

 

Réalisation :      André Ovredal

Production :       Fred Berger, Eric Garcia, Ben Pugh et Rory Aitken

Distribution :      IFC Films, Wild Bunch (France)

Scénario :          Ian Goldberg et Richard Naing

Musique :           Danny Bensi et Saunder Jurriaans

 

Acteurs principaux:     Emile Hirsch (Austin Tilden), Brian Cox (Tommy Tilden), Olwen Catherine Kelly (Jane Doe), Ophelia Lovibond (Emma), Michael McElhatton (shérif Sheldon)

 

Budget :              2’000’000 $

Recettes :           6’152’973 $

 

Récompenses :

Austin Fantastic Fest 2016 : meilleur film

Festival international du film de Catalogne : prix spécial du jury

 

Nominations

Saturn Award : meilleur film d’horreur 2017

Empire Award : meilleur film d’horreur 2018 (oui, alors qu’il est sorti en 2016)

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