Apollo 13 (1995) * * * * *

Allo Houston, on a un problème! » Apollo 13 raconte l’incroyable histoire vécue par l’équipage d’Apollo 13. En 1970, Apollo 13 était sensée être la 3e mission à se poser sur le sol lunaire. Une explosion survient à 300’000 km de la Terre. Dès lors, comment faire revenir l’équipage sur Terre et par quels moyens, alors que leur module est gravement endommagé?

 

C’est l’histoire de cet excellent film de 1995, réalisé par Ron Howard et dont le casting comprend Tom Hanks, Kevin Bacon, Bill Paxton, Gary Sinise et Ed Harris. Mais avant de parler du film et de cette incroyable histoire, il faut se remplacer dans le contexte.

 

A l’époque, on est en pleine guerre froide, la rivalité entre les Etats-Unis et les Russes s’étant tout d’abord traduit par une course aux armements (notamment la bombe atomique), puis spatiale, ayant fait de la conquête spatiale un symbole de suprématie culturelle, technologique et idéologique. Les Russes ayant pris l’avantage en ayant envoyé le premier satellite (Spoutnik 1, 1957) et le premier homme dans l’espace (Gagarine, 1961), les américains, vexés, décident, suite à la déclaration du président Kennedy en 1961 d’envoyer un homme sur la Lune avant la fin de la décennie.

 

Ed Harris au top en Gene Kranz

S’ensuivront des moyens financiers colossaux (jusqu’à 5% du PIB!!!), avec les programmes Mercury (je vous conseille de voir l’excellent film L’Etoffe des héros, qui retrace cette époque), Gemini et enfin Apollo. 500’000 personnes auront travaillé d’arrache pied pour que, le 21 juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchent sur la Lune avec la fameuse phrase « C’est un petit pas pour l’homme, mais un bon de géant pour l’humanité ».

 

Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins (qui était resté en orbite autour de la Lune) sont célébrés en héros à leur retour, les Etats-Unis ont réussi leur pari, ils sont allés sur la Lune, c’est le triomphe. S’en suivront 7 missions, toutes couronnées de succès… exceptée Apollo 13.

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Désolé pour ce contexte un peu long, mais voilà la situation d’Apollo 13 en 1970. Le film débute par un grand barbecue organisé chez Jim Lovell (Tom Hanks). Beaucoup d’astronautes sont présents pour assister à l’alunissage d’Apollo 11 et des premiers pas de l’homme sur la Lune. Quelques mois plus tard, Lovell (Tom Hanks), Mattingly (Gary Sinise) et Haise (Bill Paxton) sont nommé équipage d’Apollo 13, suite à l’infection d’une otite de l’équipage initialement prévu.

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L’équipage original d’Apollo 13, de gauche à droite: James « Jim » Lovell, Ken Mattigly et Fred Haise. Mais à cause d’un risque de rougeole,

Ken Mattigly est remplacé par Jack Swigert 3 jours avant le décollage.

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Lors de l’annonce, les journalistes ne manquent pas d’ironiser. Apollo 13, décollage à 13h13, entre dans le champ de gravité de la Lune le 13 avril, es-ce que tout cela ne les rend-il pas superstitieux ? 3 jours avant le décollage, Mattingly, qui a été exposé à la rougeole, est remplacé par Jack Swigert (Kevin Bacon).

 

Le décollage a lieu le 11 avril. Il y a un moteur (sur 5 qui lâche), mais le décollage est réussi. Lovell dit « Ca devait être le lézard de cette mission »… Si seulement…

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En fait, en quoi consiste la mission Apollo 13 ? Le LEM doit se poser dans le cratère Fra Mauro, au centre de la face visible de la Lune. C’est une région accidentée, contrairement aux 2 premiers alunissages. Suite à l’impact d’un gigantesque météorite, des roches vieilles de 5 milliards d’années ont été projetées à la surface, soit lors de la création du système solaire.

 

Cela permettra également de confirmer que la Terre et la Lune sont entrées en contact il y a des milliards d’années. Malgré l’intérêt scientifique exceptionnel renforcé par les arguments de la NASA, tout le monde s’en fout.

 

Le cockpit du module lunaire

En effet, les Américains se sont posés sur la Lune, ils ont gagné, pourquoi y retourner ? En plus, à chaque fois, tout se passe parfaitement. A tel point que le 13 avril, lors d’une émission spéciale filmée depuis la cabine, toutes les chaînes de télé les lâchent et aucune ne diffuse l’émission. Ca n’intéresse personne…

 

Peu de temps après, lors de plusieurs opérations de routine, lors du brassage de l’oxygène, une explosion surgit. L’équipage est secoué dans tous les sens, puis vient le célèbre « Allo Houston, on a un problème ! ». Et les problèmes sont très graves. Les alarmes sonnent les unes après les autres, 2 réservoirs d’oxygène fuient, 2 piles à combustibles sur 3 sont hors-service. L’odyssée étant à l’agonie et n’ayant plus de puissance, les 3 astronautes décident d’utiliser le LEM comme canot de sauvetage, en ayant 15 minutes pour transférer le système de guidage dans le LEM, alors qu’il faut 3 heures habituellement.

 

Toutes ces scènes ont étées tournées dans un avion spécial « Zéro G » qui simule l’apesanteur

Tous les systèmes qui ne sont pas indispensables sont coupés, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de chauffage, de lumière, ni d’ordinateur. Et si cela ne suffisait pas, le LEM, le module sensé se poser sur la Lune, est prévu pour 2 astronautes. Et ils sont 3 à s’y être réfugié. Dès lors, une seule question, comment les faire revenir sur Terre et en vie ? Comme le dira Ed Harris, « L’échec n’est pas envisageable ! ». En réalité, 2 chances sur 3 qu’ils ne reviennent pas.

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Le film est très fidèle à l’histoire vraie, et dans un souci de réalisme, la salle des opérations de la NASA, les combinaisons spatiales et les différentes parties du vaisseau sont quasi identiques, les scènes en apesanteur ont été tournées dans un avion zéro-G de la NASA et certaines retranscriptions radios sont les originales.

 

Alors certes, la toxicité du carbone n’est pas résolue au dernier moment, Ted Mattingly n’était pas seul au simulateur pour leur permettre de rentrer et la poussée n’est pas aussi épique que dans le film, mais oui, ils ont été confrontés à des situations extrêmes.

 

Oui, pendant les 3 jours pour revenir sur Terre, il faisait 3 degrés dans le LEM, oui, ils ont du bricoler un système pour purifier l’air, oui, ils ont du se rationner en eau pour en avoir suffisamment pour refroidir les systèmes électroniques, oui, pour les sauver, ils ont mis au point des systèmes qui n’ont jamais été testé, ni même simulés ! Quand aux autres péripéties, à vous de les découvrir.

 

 

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Le film est palpitant, sans temps morts, et à l’image de l’Etoffe des héros, il ne tombe pas de le cliché patriotique pro-américain, mais plutôt sur l’histoire humaine. Un mot sur les acteurs. Mention spéciale à Tom Hanks et Ed Harris, mais tous les acteurs, y compris les petits rôles secondaires, sont excellents.

 

Dire qu’ils ont pu en revenir vivants…

Pour terminer sur cette épopée, la mission d’Apollo 13 était si importante qu’elle fut reconduite pour Apollo 14 (si le sujet vous intéresse, il y a pleins d’articles sur internet qui traitent du sujet). Les 3 astronautes perdirent entre 9 et 16 kg pendant leur retour et aucun ne retourna dans l’espace. Quand ils abandonnèrent le LEM qui leur sauva la vie, ils purent constater les dégâts du module de service.

 

Petit caméo, le capitaine à gauche de Tom Hanks est le véritable Jim Lovell

Tout un coté avait explosé (une erreur de conception du module). C’est la vraie photo prise par les astronautes. Au vu des dégâts, c’est un miracle qu’ils aient pu revenir sur terre sain et saufs.

 

Un excellent film que je vous conseille vivement, un sauvetage haletant et palpitant, que même des personnes moins intéressée que moi par l’espace devraient apprécier.

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Hidalgo

 

Extraits vidéo:

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Bande-annonce (en français, son moyen)

Extrait: décollage d’Apollo 13

 

Apollo 13

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Sortie:                      1995

Durée:                      140 minutes

Genre:                      histoire vraie / drame – catastrophe

Pays:                         USA

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Réalisation :              Ron Howard

Production :               Brian Grazer

Distribution :              Universal pictures, Imagine entertainment

Scénario :                  William Broyles et Al Reinert, d’après le livre Lost Moon de James Lovell et Jeffrey Kluger

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Acteurs principaux:    Tom Hanks, Kevin Bacon, Bill Paxton, Gary Sinise, Ed Harris, Kathleen Quinlan

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Budget :                      52 000 000 $

Recettes:                    355 millions de dollars

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Récompenses: le film remporta deux Oscars en 1996:

– Oscar du meilleur montage

– Oscar du meilleur son

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Il fut également nominé pour 7 autres Oscars :

– Meilleur film

– Meilleur acteur dans un second rôle (Ed Harris)

– Meilleure actrice dans un second rôle (Kathleen Quinlan)

– Meilleure direction artistique

– Meilleurs effets visuels

– Meilleure musique de film

– Meilleur scénario adapté

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