Qui n’a jamais entendu parler des Minions ? Ces petits bonhommes jaunes (qui ressemblent à des Tic-Tac) avec des salopettes bleues et qui raffolent des bananes ? Les plus connus sont Kevin, Stuart et Bob. Suite à leur succès dans le premier opus de Moi, moche et méchant, ils ont eu leur propre film Les Minions sorti en 2015. Si j’ai chroniqué ce film, c’est que j’apprécie beaucoup les Minions (et je ne pense pas la seule dans ce cas).
Passons au film Moi, moche et méchant 3, film d’animation américain réalisé par Kyle Balda, Pierre Coffin et Eric Guillon sorti en 2017. C’est la suite de Moi, moche et méchant (2010) et Moi, moche et méchant 2 (2013).
Le film est un grand succès puisqu’il rapporta plus d’un milliard de dollars de recettes pour un budget d’environ 80 millions. Les films ont été tournés en anglais et produits par Universal Pictures et Illumination Entertainement, mais ils ont été réalisés par un studio français, Mac Guff line.
Dans les années 80, Balthazar Bratt est le jeune héros de la série à succès Evil Bratt. 10 ans plus tard, il a bien grandit et la série s’arrête brutalement. Jurant de se venger dans les années 2000, il devient un criminel dangereux.
Courant 2017, Balthazar Bratt envisage de voler le plus gros diamant du monde qui est sur un bateau. Aidé de son robot Clive (qui était également dans la série), Bratt arrive sur le bateau et neutralise les gardes à l’aide de chewing-gums (des gadgets en fait). L’agence Lynx envoie Lucy et Gru à la poursuite de Bratt. Gru est propulsé sur le navire.
S’en suit un combat de danse entre les deux protagonistes, dans une ambiance très « années 80 ». Durant la bagarre, Bratt esquive facilement les attaques de Gru, mais ce dernier en profite pour récupérer le joyau. Bratt l’éjecte grâce à un clavier sonore qui le déshabille. L’ancien acteur échappe ainsi à Gru.
Suite à cet échec, la nouvelle directrice de l’agence, Valérie Da Vinci (qui est en fait une caricature de Donatella Versace) renvoie Lucy et Gru sur le champ.
Le soir suivant, Bratt se rend à Paris, déguisé en célèbre expert en pierres précieuses. Il endort les gardes grâce à des fléchettes tranquillisantes et s’empare du joyau.
Désormais au chômage, Gru fait face à la défection des Minions, galvanisés par Mel (qui pensait que son licenciement leur permettrait de redevenir méchants). Il apprend la mort de son père et qu’il a un frère jumeau, Dru. Il part avec toute sa petite famille en Freedonia, à la rencontre de son frère.
Dru a fait fortune dans l’élevage de cochons mais, en réalité, il rêve de mener des activités criminelles en compagnie de son frère Gru. D’ailleurs, ils vont collaborer pour récupérer le diamant chez Pratt… Ce sera le début de nombreuses péripéties, avec une touche 80’s qui ravira les plus grands et les nostalgiques…
Oui, le film baigne dans une ambiance nostalgique des années 80, d’abord avec la musique : Take my Breath away, de Berlin, Jump de Van Halen, A-ha, Michael Jackson avec Bad, Madonna, Nena avec son titre « punk » 99 Luftballons et quelques autres. Puis aussi avec le look du méchant Balthazar : combi en lycra violet, coupe mulet, épaulettes… Il y aussi deux combats de dance entre les deux protagonistes principaux Gru et Balthazar, combats qui reflètent bien ces années.
Il y a également des références à des films ou séries des années 80, comme L’empire contre-attaque avec le Professeur Néfario prisonnier de la carbonite (clin d’œil à Harrison Ford) ou lorsque Balthazar met son plan à exécution et dit « J’aime un plan qui se déroule sans accrocs » (phrase fétiche d’Hannibal dans la série L’agence tous risques).
Le film ne serait pas aussi drôle sans les gaffes et chorégraphies des Minions. Il y a la parodie de l’émission Sing avec les Minions qui arrivent sur scène par surprise et font une chorégraphie magistrale. Puis les Minions sont en prison où surviennent plusieurs scènes drôles dont celles des tatouages. Sans les Minions, le film perdrait de son attrait, car chaque apparition donne lieu à un ou plusieurs gags. Pourtant, au départ, ils ne faisaient pas partie du script originel. L’idée de départ était que ce soient des mécaniciens bien portants, fainéants et accros à la cigarette.
Un point négatif du film est qu’il se repose sur ses lauriers. Comme dans toutes les suites, il n’y a plus l’effet de surprise. Malgré cela, le scénario est intéressant. Le film est bien rythmé, on ne s’ennuie pas une minute.
Le méchant Bratt est génialement ringard. Il est probablement inspiré de Michael Jackson, comme en témoigne la séquence d’ouverture du film. Sa tenue ressemble à celle du chanteur Prince. C’est le seul méchant dans la franchise Moi, moche et méchant à ne pas avoir pas de famille connue. Et la touche nostalgique des années 80 ne pollue pas le film.
Il y également un petit clin d’œil aux licornes. Agnès, une des filles adoptées par Gru, part à la recherche d’une licorne dans la forêt. Mais l’épisode le plus touchant avec Agnès est celui où elle décide de vendre ses jouets lors d’un vide-grenier dès qu’elle apprend que Gru et Lucy sont au chômage.
En résumé, je conseille ce film si vous aimez les années 80, car il y a plein de clin d’œil musicaux, cinématographiques pour ces années. Quel plaisir de retrouver les Minions avec leurs facéties. La véritable surprise du film est le méchant Bratt avec son look ringard des années 80 qui ravira surtout les parents et les fans des 80’s. On ne s’ennuie pas une seconde et l’histoire est bonne malgré quelques redites.
Freya
Extraits vidéo :
Moi, moche et méchant 3
Sortie: 2017
Durée: 90 minutes
Genre: Animation, comédie
Pays: Etats-Unis
Réalisation : Kyle Balda, Pierre Coffin, Eric Guillon
Production : Christopher Meledandri, Janet Healy
Distribution : Illumination Entertainment (via Universal Pictures)
Scénario : Ken Daurio, Cinco Paul
Musique : Heitor Pereira
Acteurs principaux: Gad Elmaleh (Gru), Arié Elmaleh (Dru), Audrey Lamy (Lucy Wilde), David Marsais (Balthazar Bratt), Pierre Coffin (les Minions)
Budget : 80’000’000 $
Recettes : 1’034’800’131 $
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