Joker (2019) * * * * *

Petite nouveauté pour la chronique de Joker, 3 avis différents pour le film. Ils sont plus courts que d’habitude, et en ce qui concerne les chroniques de Morricone et Reggiano, il y a de fortes chances que cela ne soit qu’un one-shot, suivant comment leur chronique sera appréciée…

 

Vu ce fameux Joker dont tout le monde parle et c’était passionnant. Vraiment. Ce n’était pas ce que j’attendais et c’est très bien comme ça.

 

Tout d’abord, et c’est mon sentiment (et il n’engage que moi évidemment), j’ai trouvé une vraie proposition de cinéma. Pas ce dont j’avais peur, un film de petit malin qui, à force de vouloir faire le contraire des autres en devient encore plus prévisible. Absolument pas.

 

Je vais commencer par les choses qui fâchent. Il n’y en a pas tant que ça finalement. Il y a le twist moisi de la copine, que le dernier des neuneus aura grillé depuis leur premier dialogue, et le raccrochage de wagons tout pourri avec l’histoire du père Wayne et les origines de Bruce Wayne/Batman.

 

Concernant la filiation à Scorsese, bof… Oui, on a une mise en scène sèche et violente qui pourrait éventuellement un peu rappeler Taxi Driver (1976) (quoique l’impression d’être dans les années 70 ne vaut pas avec Gotham, qui est une ville intemporelle pour qui connaît la moindre l’univers de Batman).

 

En voulant récupérer son panneau, Arthur finit par être passé à tabac, gratuitement…

On a une partie de l’intrigue (et la présence de Robert de Niro), qui rappelle forcément La valse des pantins (1983). A la limite, on pourrait éventuellement trouver également une parenté avec certaines figures scorsesiennes, comme le Henry Hill de Les Affranchis (1990), coincé dans son petit monde, ses fantasmes en circuit fermé.

 

En fait, s’il fallait vraiment trouver une référence, j’ai pensé tout le long du film à The Machinist (2004) de Brad Anderson et son Christian Bale amaigri sur qui tombent tous les malheurs du monde.

 

Arthur vit dans un appartement miteux avec sa mère malade…

Ce n’est pas vraiment non plus un film « social », dans le sens où, et c’est toute l’ambiguïté du film, ce n’est pas tellement le combat des riches contre les pauvres qui est mis en avant, mais le manque de reconnaissance et d’empathie envers les personnes en position de faiblesse.

 

Bref, c’était passionnant (je l’ai déjà dit je crois) et quelques scènes vont rester longtemps dans ma mémoire, comme celle de la première danse du joker dans les toilettes du métro après le meurtre des 3 « gentils » employés de Wayne, ou celle du nain qui n’arrive pas à ouvrir la porte, d’un humour vraiment très noir.

 

P.S. : Coup de chapeau à la bande son, fabuleuse.
P.S. 2 : Non, ça ne vaut pas le « Souriez » d’Alan Moore, mais ça c’est impossible.
P.S. 3 : J’ai oublié la plus belle scène du film, le Joker à la projection de Les temps modernes de Chaplin.

 

Morricone

 

 

Hier soir j’étais au ciné pour enfin voir ce fameux film Joker, qui serait une histoire originale dérivée du fameux Joker de Batman.

 

Que dire, sinon que ce film est un véritable chef d’oeuvre cinématographique! On passe 2h en compagnie de ce personnage psychotique atteint d’une maladie mentale qui sombre tout au long du film dans une démence difficilement soutenable.

 

Car ici pas, ou très peu d’effets spéciaux, tout est basé autour de ce personnage qui essaye tant bien que mal de s’intégrer (ou, au moins, de se faire respecter) dans une société malade, société qui peut être comparée à celle dans laquelle nous vivons tous actuellement (le film se passe début des années 80).

 

Le réalisateur Todd Phillips  et surtout Joaquin Phoenix en Joker ont réussi a nous faire passer une tristesse et noirceur que je n’avait jamais ressentie lors d’un film!

 

Ca te prend aux trippes et a la gorge, et le pire c’est que à la fin, on se sent compréhensif envers ce tueur en série psychopathe qui devient presque « sympathique » (le mot est fort) au vu de tout ce qu’il a subi tout au long de sa vie!

 

Attendez vous à recevoir une claque, car ce film est non seulement un monument du cinéma mais à également un côté artistique/glauque absolument phénoménal!

 

Un des tout meilleurs films que j’ai vu non seulement ces dernières années, mais tout au long de ma vie!

 

L’acteur Joaquin Phoenix à incroyablement réussi à faire mieux que le fameux Joker de Heath Ledger dans The Dark Knight, chose qui me paraissait impossible! Chapeau bas!

 

Reggiano

 

 

Quand j’ai su que c’est Todd Phillips qui réalisait Joker, réalisateur entre autre des potaches Road trip ou la trilogie Very bad trip, je n’aurais pas parié un centime sur le film. Puis, j’ai vu les bandes-annonces. Houlà, mais ça m’a l’air pas mal du tout, ça me donne envie. Je suis allé le voir et… Joker est un excellent film !

 

Enfin un film qui ose proposer quelque chose, au milieu de tous ces blockbusters formatés, pondérés et calibrés, sans la moindre prise de risque. Quel plaisir de voir des films de ce genre, qui osent sortir des sentiers battus, et qui marchent au box-office ! Espérons que cela inspirera et encouragera des studios de tenter et proposer de nouvelles choses au lieu d’un énième blockbuster insipide.

 

La scène ou Arthur devient le Joker…

Le film se déroule au début des années 80, dans un Gotham violent, miséreux, corrompu, poisseux, très glauque, dans  une société en décrépitude. Déjà, avec le cadre, on sait qu’on ne va pas rigoler.

 

Et c’est dans ce monde qu’un homme, Arthur (Joaquin Phoenix), déjà instable psychologiquement, va s’en prendre plein la tronche. Pas la moindre once d’empathie, il est méprisé, rabaissé et « exclu » du système. Toutes ses mésaventures vont le faire petit à petit sombrer et le transformer en psychopathe, le Joker.

 

Il y a une mini-intrigue pour le rattacher à Batman, mais ce n’est pas un film de super-héros. C’est un drame, doublé d’un thriller extrêmement noir. Si il fallait le rattacher à un film, le premier qui me vient à l’esprit, c’est Taxi driver.

 

Qui interprète le mieux le Joker? Très difficile à dire…

La réalisation est excellente et pour incarner le Joker, Joaquin Phoenix est fantastique dans ce rôle. Il y a un « débat » pour savoir qui entre Heath Ledger et Joaquin Phoenix incarne le meilleur Joker à l’écran. C’est très difficile à dire, ils sont excellent tous les deux, et les films sont différents.

 

Récemment, beaucoup de manifestants ont pris le Joker comme modèle, cet homme exclu et méprisé par la société, qui pète un câble. On peut comprendre le symbole, mais le Joker n’est jamais montré comme un homme sympathique qui défend la cause des pauvres. Absolument pas, il s’en contrefout ! Il symbolise peut-être un ras le bol, mais surement pas le sauveur.

 

Bref, un excellent film, bien réalisé, glaçant, très noir, avec une interprétation mémorable de Joaquin Phoenix. Dernier conseil : évitez d’aller le regarder si vous n’avez pas le moral, car je le répète, c’est très noir, voir nihiliste, mais excellent. Un film qui marque, assurément !

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

 

Bande annonce vf

Extrait: Arthur répète ses pas de danse…

 

Joker

 

Sortie:                        2019

Durée:                        122 minutes

Genre:                        drame, thriller

 

Pays:                           USA

 

Réalisation :               Todd Phillips

Production :                Todd Phillips, Bradley Cooper, Emma Tilinger Koskoff

Distribution :                Warner Bros

Scénario :                    Todd Phillips et Scott Silver, d’après le personnage du Joker (DC Comics)

Musique :                     Hildur Guðnadóttir

 

Acteurs principaux:      Joaquin Phoenix (Arthur Fleck/Le Joker), Robert de Niro (Murray Franklin), Zazie Beetz (Sophie Dumond), Frances Conroy (Penny Fleck), Brett Cullen (Thomas Wayne)

 

Budget :                           55’000’000 $

Recettes mondiales:   1’070’401’461 $

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