Edge of tomorrow (2014) * * * * *

S’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à Tom Cruise, c’est qu’il a généralement le flair pour bien choisir ses films (malgré quelques ratés, comme Cocktail). De plus, Edge of tomorrow est adapté d’un light novel (en très résumé, type de roman japonais avec de nombreuses illustrations « manga »), dont l’histoire sf « mecha » avec un héros qui revit sans cesse la même journée avait de quoi m’intéresser.

 

un light novel

Enfin, c’est Doug Liman qui le réalise, auteur des excellents Go (1999), La mémoire dans la peau (2002) et du sympathique Mr. et Mrs. Smith (2005) (chroniqué sur le site). Bref, je partais avec un avis plutôt positif avec Edge of tomorrow et, après l’avoir vu, autant le dire tout de suite, c’est l’un des meilleurs blockbusters de ces 10 dernières années !

 

Dans un futur proche, des extraterrestres appelés « Mimics » envahissent l’Europe. Face à eux, de nombreuses nations s’allient pour les combattre, mais cela tourne au désastre, les Mimics semblant anticiper toutes les attaques humaines.

 

 

Enfin, après 5 ans de lutte et des millions de morts, les humains gagnent pour la première fois à la bataille de Verdun (oui, oui !), notamment grâce au courage de la sergente Vrataski (Emily Blunt). Surnommée « l’ange de Verdun », elle devient une héroïne de cette guerre et représente l’espoir de l’humanité.

 

Parallèlement à cela, le commandant William  « Bill » Cage (Tom Cruise), spécialiste en communication et porte-parole de l’armée est convoqué au quartier général. Le général Brigham (Brendan Gleeson) lui annonce qu’il sera correspondant de guerre lors de l’opération Crépuscule. Le problème, c’est que Cage, bien que gradé, est un lâche qui n’a jamais combattu de sa vie. Après avoir fait du chantage au général, ce dernier ordonne l’arrestation de Cage, qui se fait taser.

 

A son réveil, Cage est dans une base militaire, menotté. Il apprend par le sergent Farell (Bill Paxton) qu’il est simple soldat dans l’escouade. Cage tente d’expliquer qui il est, mais Farell lui dit qu’il est enregistré comme déserteur. Il se montre inflexible et ne croit pas aux commentaires de Cage.

 

Le réveil est surprenant pour Cage: il

est dans une base militaire et considéré

comme un simple soldat qui a déserté…

 

Le lendemain, l’opération Crépuscule débute et des dizaines d’hélicoptères de transport larguent des troupes sur une plage française, où des Mimics sont embusqués.

 

Cage, inexpérimenté et ne sachant pas utiliser son Exo-Suit (sorte d’armure de combat) est plongé dans la bataille. Après avoir réussi à abattre un Mimic, un plus gros, bleauâtre, saute sur Cage. Ce dernier déclenche une mine. En explosant, du sang bleu se répand sur Cage, en train de mourir.

 

 

Il se réveille en sursaut, dans la base militaire, avec les mêmes répliques et conversations. Il se rend compte qu’il revit exactement la même journée ! Chaque fois qu’il meure sur le terrain, il se réveille à la base militaire.

 

La sergente Vrataski étant dans la même base, il va entrer en contact avec elle pour s’entraîner au combat tous les jours.

 

Revivant chaque jour le débarquement, il va progresser avec elle à chaque nouvelle tentative et tâcher de retrouver la base de l’Omega (le chef des Mimics), avec l’aide du scientifique Carter (Noah Taylor)…

 

En ayant résumé moins du tiers du film, vous avez peut-être remarqué que c’est un blockbuster atypique, car le scénario est bien plus étoffé et travaillé que la moyenne. L’histoire est riche et intéressante, bien construite, cohérente, sans temps morts et les voyages temporels bien amenés. Les dialogues sont savoureux et on a droit à de l’humour, de l’émotion et quelques questionnements métaphysiques qui, heureusement, n’alourdissent pas le film.

 

Jour après jour, Cage s’améliore au

combat et devient un redoutable

guerrier, prêt à en découdre…

 

Les exo-squelettes pesaient la bagatelle de 40 kilos!

Quant aux acteurs, Tom Cruise est comme d’habitude très bon, impliqué physiquement, passant du connard lâche et imbu de sa personne au guerrier prêt à sacrifier sa vie pour la survie du monde. Mais la surprise vient plutôt d’Emily Blunt, vraiment bluffante en héroïne de guerre.

 

Elle évite la caricature de la guerrière en apportant de l’épaisseur à son personnage et réussissant à être totalement crédible dans les scènes d’action ! Elle dira même que ce fut le film le plus éprouvant physiquement qu’elle n’ait jamais tourné. Outre des mois de préparation physique pour le rôle, l’exo-squelette que Tom et elle portaient pesait 40 kilos !

 

On peut également saluer les performances de Brendan Gleeson et le regretté Bill Paxton qui, même si ils ont moins de présence à l’écran, sont très loin de ne faire que de la figuration.

 

Pour la réalisation de Doug Liman, que dire…  C’est la claque! Les scènes d’action sont dantesques, c’est très pêchu, rythmé, et dynamique (rappelons que les armures pèsaient 40 kilos) ! Ces scènes ne sont jamais brouillonnes, ce qui tient presque de l’exploit vu qu’il y a toujours quelque chose qui se passe à l’écran, y compris en arrière-plan. Au niveau du montage et de la mise en scène, on sent que le travail fut colossal et j’ai rarement vu des scènes d’action d’aussi abouties.

 

 

De plus, en situant l’action en France et en Allemagne avec une Angleterre qui résiste, le parallèle avec les 2 guerres mondiales est assez évident (comme la bataille de Verdun), tout comme certains conflits actuels dont je vous laisse découvrir les références.

 

Et, c’est plutôt rare pour être souligné dans un film « guerrier », il évite d’être ultra-patriotique et américanisé (l’anti-Independance day, si vous préférez).

 

La majorité du film a été tourné en

France, dont l’impressionnante

séquence nocturne à Paris…

 

Au niveau des « défauts », on aurait peut-être pu développer un peu plus la psychologie de Cage, devenant « fou » ou blasé de mourir en revivant sans cesse la même journée. La fin également, plutôt étrange, quoique en réfléchissant un peu et en se replaçant dans le contexte du film, elle a un sens. Mais je chipote, car Edge of tomorrow est excellent !

 

La suite, avec Tom Cruise et Emily Blunt, est prévue pour 2022…

Doté d’un gros budget de 178 millions de dollars (qui sont visibles et bien utilisés), le film en a rapporté 370. Etonnement (car normalement, ce n’est pas assez rentable d’après les studios), Doug Liman travaille actuellement sur la suite, qui devrait sortir en 2022. J’espère que le film sera du même tonneau que le premier (cela arrive) !

 

En conclusion, Edge of tomorrow est un des meilleurs blockbusters de ces 10 dernières années. Il réussit à être un excellent film d’action et de sf, qui gère habilement les voyages dans le temps en évitant les écueils propre au style.

 

Fallait pas énerver Tom, ça va chier!

Le scénario est riche mais facile à suivre, c’est rythmé, sans temps morts, les scènes d’action sont très impressionnantes, la mise en scène et le montage très aboutis. Enfin, comme les acteurs principaux sont bons et servis par des dialogues savoureux avec de l’humour et de l’émotion, je ne peux que vous conseiller de (re)voir Edge of tomorrow.

 

Hidalgo

 

Extraits vidéo :

 

Bande annonce vf

Extrait: rencontre entre Cage et Vrataski (vo)

 

Edge of tomorrow

 

Sortie:               2014

Durée:               113 minutes

Genre:               Science-fiction, action

 

Pays:                 USA

 

Réalisation:       Doug Liman

Production:       Jason Hoffs, Tom Lassally, Jeffrey Silver et Erwin Stoff

Distribution:      Warner Bros.

Scénario:          Christopher McQuarrie, Jez Butterworth, John-Henry Butterworth, d’après le light novel All You Need Is Kill de Hiroshi Sakurazaka

Musique:          Christophe Beck

 

 

Acteurs principaux:     Tom Cruise (commandant Bill Cage), Emily Blunt (sergent Rita Vrataski), Brendan Gleeson (général Brigham), Bill Paxton (sergent Farell), Noah Taylor (docteur Carter)

 

Budget:           178’000’000 $

Recettes:        370’541’256 $

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